Accident de Millas : le rapport de la SNCF dit que "tout fonctionnait parfaitement"<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Faits divers
Accident de Millas : le rapport de la SNCF dit que "tout fonctionnait parfaitement"
©RAYMOND ROIG / AFP

Responsabilités

"On peut certes imaginer que la SNCF truque ses rapports, mais j'ai du mal à la croire", a déclaré une avocate de familles de victimes.

Que s'est-il passé à Millas, où la violente collision entre un bus scolaire et un train TER, sur un passage à niveau, a fait six morts le 14 décembre ? L'enquête se poursuit, mais de nouveaux éléments apparaissent. L'avocate de certaines familles de victimes, Maître Jehanne Collard, a indiqué qu'un rapport de la SNCF rendu jeudi indique que le passage à niveau de Millas "fonctionnait parfaitement". Sur BFM, elle a expliqué que selon cet "audit interne de la SNCF, le système fonctionnait parfaitement" : le feu tricolore, l’avertisseur sonore et la barrière étaient opérationnels, estime le rapport.

"La SNCF est obligée de faire un rapport quand il y a un accident, et ce rapport, rendu avant-hier, dit que tout fonctionnait parfaitement", a précisé Me Collard à l'AFP. "On peut certes imaginer que la SNCF truque ses rapports, mais j'ai du mal à la croire. La SNCF sait qu'il va y avoir une expertise judiciaire, ce serait une énorme erreur de leur part", a-t-elle poursuivi.

Le Parquet n'a pour l'instant confirmé ni la teneur de ce rapport de la SNCF, qui contredit le témoignage de la conductrice du car scolaire, mise en examen le 20 décembre pour "homicides et blessures involontaires par imprudence". Elle a toujours assuré avoir vu les barrières du passage à niveau levées, et que le feu rouge du passage à niveau et la sonnerie d'alarme ne fonctionnaient pas au moment où elle est passée. Des propos que les premières "constatations matérielles" ne corroborent pas, tout comme les témoignages du conducteur du TER et des chauffeurs des véhicules qui se trouvaient de l'autre côté de la voie. En outre, "les traces de la barrière apparaissent sur le car", a expliqué l'avocate.

Autre nouvelle information : le TER circulait "avec neuf minutes de retard", indique Me Jehanne Collard. "La barrière s’est fermée à une heure inhabituelle, pouvant expliquer l’accident", avance Me Collard.

Lu dans Ouest France

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !