Guerre des mots
A l'UMP, le futur nom du parti voulu par Nicolas Sarkozy fait déjà des vagues
"Les Républicains," le nom choisi par le président de l'UMP, n'a pas convaincu le camp d'Alain Juppé, qui le juge "très contestable."
Même jusque dans le nom du parti, il sera difficile de réconcilier Nicolas Sarkozy et Alain Juppé. A distance, les deux favoris de la primaire UMP de 2016 ont donné leur avis sur le très probable futur nom du parti : "Les Républicains."
Le premier est l'initiateur de ce changement bien qu'il ne l'ait pas officiellement confirmé. Mais mercredi soir, en visite à Nice, l'ancien chef d'Etat a d'abord tancé la gauche qui s'est offusquée d'un "abus de pouvoir" de la droite sur le symbole de la République. "La gauche, ils sont d'abord socialistes. Et ensuite républicains. Nous, nous sommes d'abord républicains et ensuite gaullistes ou libéraux," a répondu Nicolas Sarkozy sur la tribune.
.@NicolasSarkozy ne connait pas Jaurès. Le socialisme c'est la République jusqu'au bout.
— Jean-Chr. Cambadélis (@jccambadelis) 22 Avril 2015
Mais une autre voix est venue critiquer à son tour ce choix de patronyme, celle du clan Juppé. "Nous n'avons pas vocation à monopoliser le mot de républicains", a affirmé le maire au micro d'Europe 1. "Ça ne va pas être facile de dire : j'appartiens aux Républicains. C'est un concept un peu englobant, il y a beaucoup de républicains partout en France."
Son bras droit, Edouard Philippe, a pris moins de précaution, dans une interview pour Libération. "C’est un choix très curieux, et très contestable" lâche-t-il. "A l’UMP, nous sommes des républicains, sans aucun doute. Mais je ne considère pas que nous soyons «les Républicains». Il me semble qu’un grand nombre d’élus et d’électeurs d’autres partis le sont tout autant."
Officiellement, le nouveau nom de l'UMP sera connu le 30 mai prochain.
En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.
Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !