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31 imams signent une tribune et proposent leur "expertise" pour lutter contre le terrorisme islamiste
©Zakaria ABDELKAFI / AFP

Pour vaincre la radicalisation

Ainsi, ils réagissent dans Le Monde à la tribune "contre le nouvel antisémitisme" publiée dimanche dans le Parisien. "Nous, imams indignés, sommes prêts à nous mettre au service de notre pays", indiquent-ils.

Dimanche, dans le Parisien, quelque 300 personnalités ont signé un manifeste "contre le nouvel antisémitisme", dénonçant "une épuration ethnique à bas bruit". En réponse à ce texte, ce mardi 24 avril dans Le Monde, une trentaine d'imams ont signé une tribune contre "le terrorisme et les crimes antisémites qui ont frappé aveuglément notre pays". "Si nous avons décidé de prendre la parole, c’est parce que la situation, pour nous, devient de plus en plus intenable ; et parce que tout silence de notre part serait désormais complice et donc coupable, même s’il ne s’agissait jusqu’à présent que d’un mutisme de sidération", expliquent-ils.

"Une expertise que seuls les imams peuvent apporter"

Reconnaissant la responsabilité de "certains imams", ils disent "voir l'islam tomber dans les mains d'une jeunesse ignorante, perturbée et désoeuvrée" à qui des "idéologues" exploitant le "désarroi" proposeraient "un sens dévoyé du martyr". Ces responsables musulmans, dont le recteur de la grande mosquée de Bordeaux Tareq Oubrou, affirment avoir "découvert avec stupeur avec le phénomène Daech que cette jeunesse était déjà en train de bricoler un étrange alliage entre la criminalité et la religion." "Depuis plus de deux décennies, des lectures et des pratiques subversives de l’islam sévissent dans la communauté musulmane, générant une anarchie religieuse, gangrenant toute la société. Une situation cancéreuse à laquelle certains imams malheureusement ont contribué, souvent inconsciemment. Le courage nous oblige à le reconnaître", insistent ces théologiens qui encouragent leurs pairs à "ne pas tomber dans la confusion des genres" car "l'islam n'est pas une idéologie identitariste et politique avec tout ce que cela impliquerait comme revendications sociales, concurrence mémorielle, importation sur notre territoire de conflits géopolitiques, notamment israélo-palestinien".

In fine, ils appellent les "imams éclairés" à "s'engager dans le virtuel et [à] prodiguer un contre-discours qui prévient toutes pratiques de rupture et toutes formes d'extrémisme pouvant directement ou indirectement conduire au terrorisme." Les auteurs de ce texte proposent aussi de "mettre [leurs] compétences et [leurs] expériences au service de notre pays pour aider les pouvoirs publics et parer tout danger terroriste qui sommeille encore dans certains esprits malades". Assurant que cette initiative n'est pas "contraire au principe de laïcité", ils disent ainsi vouloir "proposer [leur] expertise théologique aux différents acteurs qui sont confrontés aux phénomènes de radicalisation dans les prisons, dans les établissements publics, fermés et ouverts, afin de répondre à des aberrations religieuses par un éclairage théologique lorsque les arguments avancés par ces jeunes sont d'ordre religieux." "Une expertise que seuls les imams peuvent apporter", concluent-ils.

Lu sur Le Monde

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