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A bout de nerfs
"Je vais péter les plombs" : Jawad Bendaoud, le logeur d'Abdelhamid Abaaoud, écrit une nouvelle lettre virulente aux juges
A l'isolement à la maison d'arrêt de Villepinte, l'homme continue de clamer son innocence et dit n'avoir "rien à voir" avec les attentats de Paris et de Saint-Denis.
Jawad Bendaoud est de retour et il est en colère. Arrêté le 18 novembre et mis en examen notamment pour "association de malfaiteurs criminelle en relation avec une entreprise terroriste", l'homme dont l'appartement avait servi de planque aux djihadistes du 13 novembre, se trouve depuis à l'isolement à la maison d'arrêt de Villepinte, en Seine-Saint-Denis.
Vindicatif, il a adressé un courrier au vitriol aux juges d'instruction, après avoir déjà écrit une lettre au début de l'année. "Est-ce que vous allez imprimer ça dans vos cervelles ? Depuis ma sortie de prison (en septembre 2015, ndlr), je n'ai même pas préparé un repas et vous me parlez de préparer des attentats. Je n'ai rien à voir avec tout ça", a insisté l'ancien petit marchand de sommeil de Saint-Denis, dans une lettre du 25 mars.
Agé de 29 ans, Jawad Bendaoud avait provoqué la risée des internautes avec ses déclarations pour le moins naïves peu avant son arrestation à Saint-Denis. Mais aujourd'hui, il clame son innocence. "J'ai vu Abaaoud (cerveau présumé des attentats, ndlr) moins de dix minutes, vous croyez que je suis profileur pour savoir ce qu'il a fait avant d'arriver chez moi". Il souligne avoir "consommé de la coke et du shit en quantité" ce jour-là et que, "la seule fois" où il a vu des explosifs, "c'est dans des films d'action".
Pourtant, un SMS embarrassant adressé au matin du 18 novembre à sa petit amie vient mettre à mal sa défense: "Tous les mecs de ma rue, hier, ils rigolaient, ils m'ont dit t'es un OUF, tu ramènes des mecs de Belgique, deux frères MUS. (...) Sur le Coran de La Mecque c'est des terroristes". Néanmoins, Jawad Bendaoud, qui avait déjà dit à la police avoir eu des doutes, dit aujourd'hui avoir tout inventé. "J'ai affabulé. Personne ne m'a dit ça. Je voulais jouer un rôle, (...) me vanter. Je veux sortir de l'isolement. Je vais péter les plombs".
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