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Chine : vers un crash économique ?
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Locomotive

La Chine va-t-elle plonger dans la crise ou bien tirer la croissance mondiale ?

Le débat fait rage chez les économistes et les avis sont tranchés : la Chine va-t-elle oui ou non traverser une grave crise économique ?

Une analyse de la Société Générale détecte trois signes de ralentissement, en plus des villes fantômes, pleine de constructions neuves vides d'habitants, la Chine s'est-elle lancée dans des investissements pharaoniques pour développer des infrastructures sous utilisées ? C'est l'avis de l'économiste Nouriel Roubini qui s'appuie sur un récent voyage à Shangaï pour valider ses sombres prédictions d'un krach chinois en 2013 comme il l'a déclaré lors d'une conférence à Singapour selon l'agence Reuters.

"Roubini a tout faux à propos de la Chine" répond le magazine Forbe qui reconnaît que Roubini avait prédit la crise américaine, mais souligne les incohérences des exemples donnés par Roubini (évoquant train, autoroute et aéroports à moitié vides à Shangaï) pour justifier son analyse de la situation chinoise. Au contraire les aéroports de Shangaï ont du être aggrandis parce qu'il y avait trop de trafic ajoute Forbes.

A l'opposé, The Economist s'inquiète : "La croissance galopante de la Chine ne pourra pas durer indéfiniment" A la fin de cetet décennnie selon une étude Daiwa Securities le revenu par habitant à Shangaï pourrait égaler celui de l'Américain moyen en 2009.. La Chine a une réserve de devises de plus de 3 000 milliards, et son déficit n'est que 2,5% de son produit intérieur brut.

Mais estime The Economist après trente ans d'une croissance annuelle à près de 10% l'économie va certainement ralentir. Et évoque une crise à la japonaise : des exportations et des investissements en hausse accompagnés d'une bulle spéculative suivie par des années de stagnation.

Une analyse de l'agence Reuters le 23 juin reconnaît le risque de la bulle spéculative mais estime qu'elle n'est pas prêt d'éclater : "L'économie chinoise a régulièrement défié toutes les prévisions de crise". Mais le même 23 juin, une autre analyse de la même agence estime que la croissance turbo chinoise ralentit sous le poids d'une demande intérieure qui faiblit et d'une politique plus restrictive laissant craindre un atterrissage brutal.

Kevin Lai, économiste chez Daiwa évoque un premier ralentissement  lors d'un trimestre où la croissance était descendue à 6,6% provoquant le chômage de 20 millions de personnes. Pour éviter le retour de ce genre de problème la Chine mise sur la relance de sa consommation intérieure.

En attendant les lecteurs du site Finance Asia sont nerveux : un sondage en ligne sur la crainte d'un ralentissement indiquait que 52% d'entre eux choisissaient la formulation "Oui le sur-investissement se finit toujours de la même manière".

Ce ralentissement, Richard Koo (chief economist au Nomura Research Institute, vidéo ci-dessous) l'annonce brutal dans l'immobilier où il le voit sanglant

L'avenir départagera ces analyses divergentes. On se souvient simplement que la catastrophe a déja été annoncée plusieurs fois, comme en 2008, lorsque Bloomberg signalait que la consommation électrique chinoise a chuté de 4%, et le prix du charbon a baissé de 30% à cause d'une baisse de la demande, mais la croissance n'en a pas moins continué depuis.

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