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"Bahamas Leaks" : l'ancienne commissaire européenne Neelie Kroes était directrice d'une société offshore
©REUTERS / Yves Herman

La main dans le sac

L'ancienne commissaire à la concurrence a reconnu avoir été directrice d'une société off-shore aux Bahamas pendant son mandat européen.

Une victime de choix des "Bahamas Leaks". Neelie Kroes, ancienne commissaire européenne à la Concurrence, a été directrice d'une société aux Bahamas pendant son mandat. C’est ce que rapportent Le Monde et différents médias européens partenaires du Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ). Ces derniers ont eu accès à de nouveaux documents confidentiels, le "Bahamas Leaks".

Ces textes révèlent que Kroes, qui était auparavant ministre néerlandaise des transports, a été directrice de Mint Holdings Ltd., une entreprise offshore établie aux Bahamas, "du 4 juillet 2000 au 1er octobre 2009. Des dates qui coïncident notamment avec son mandat européen, puisqu’elle a été commissaire à la concurrence entre 2004 et 2009. Pourtant, le code de conduite de l'Union européenne stipule que "les membres de la Commission ne peuvent exercer aucune autre activité professionnelle, rémunérée ou non".

Les commissaires européens doivent, au début de leur mandat, non seulement renoncer à toutes leurs fonctions de direction mais aussi notifier dans un registre public toutes celles, ayant donné lieu ou non à un paiement, exercées les dix années précédentes. D’après la presse néerlandaise, Neelie Kroes, qui était spécialiste de la lutte contre les positions dominantes sur les marchés, assure avait été directeur non-exécutif et, estimant que Mint Holdings n'a jamais été opérationnelle, elle n'a jamais fait état de ses fonctions. Elle déclare aussi assumer l’entière responsabilité de ses actes.

Le Monde constate que "les révélations sur l’ancienne commissaire européenne risquent de ternir encore plus l’image d’une institution déjà régulièrement accusée d’être plus sensible au business des lobbys qu’à l’intérêt des citoyens européens". L’illustration la plus frappante en est la polémique sur l’arrivée de José Manuel Barroso, ancien président de la Commission européenne, chez Goldman Sachs.

Lu sur Le Monde

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