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Un leader syndical agressé par la Nuit Debout
©REUTERS/Philippe Wojazer

Urbaines violences

Un leader de la CFTC, Joseph Thouvenel, a subi une agression en règle, mercredi, sur la place de la République, de la part des activistes de la Nuit Debout, et le résultat n’est vraiment pas beau à voir!

Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe

Éric Verhaeghe est le fondateur du cabinet Parménide et président de Triapalio. Il est l'auteur de Faut-il quitter la France ? (Jacob-Duvernet, avril 2012). Son site : www.eric-verhaeghe.fr Il vient de créer un nouveau site : www.lecourrierdesstrateges.fr
 

Diplômé de l'Ena (promotion Copernic) et titulaire d'une maîtrise de philosophie et d'un Dea d'histoire à l'université Paris-I, il est né à Liège en 1968.

 

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La Nuit Debout face aux Veilleurs

Tout est parti d’une autorisation donnée par la Préfecture de police aux Veilleurs (militants hostiles au mariage gay) de se rassembler place de la République, privatisée par la Nuit Debout. Il se trouve que je passais par hasard sur la place mardi soir et j’y ai assisté aux débats de la maigre assemblée sur la survenue de l’événement le lendemain.

Il est désormais évident que les activistes de la Nuit Debout, qui rassemblent les meilleurs jours une centaine de participants sur le déclin voire complètement à l’ouest, ont privatisé la place de la République. Celle-ci semble relever de leur patrimoine personnel. La poignée d’irréductibles s’est arrogé le droit de décider qui peut ou qui ne peut pas venir sur la place, dans la plus grande indifférence des autorités publiques.

Il était en tout cas clair que les Veilleurs étaient attendus avec un bazooka par les activistes de la Nuit.

Le racisme bobo toujours à l’oeuvre

Les raisons de ce refus sont connues depuis le début du mouvement: née d’une manipulation de quelques gauchistes encadrés par le Front de Gauche, la Nuit Debout constitue une sorte de Panthéon de la doxa bobo. D’un côté, il faut être gentil, solidaire, universel, tolérant, démocrate, défenseur du bien, de la veuve et de l’orphelin, avec les victimes de la colonisation contre les méchants racistes, exploiteurs, capitalistes et autres tartes à la crème de la bien-pensance. D’un autre côté, on ne peut évidemment supporter les gens qui ne pensent pas comme nous, qui ne nous ressemblent pas ou qui ne disent pas ce que nous n’avons pas envie d’entendre.

L’arrivée des Veilleurs en constituait le meilleur révélateur. Ces défenseurs du mariage hétérosexuel constituent une sorte de caillou dans la chaussure des bobos, le produit chimique clé qui permet de faire apparaître l’écart entre le discours et les pratiques.

La solidarité à géométrie variable de la Nuit Debout

Les activistes de la Nuit Debout n’ont pas hésité à exclure les Veilleurs de la place de la République, puis à les poursuivre jusqu’au pont de Valmy, à deux cents mètres de là, où ils s’étaient réfugiés. Là, les coups de poing ont plu, jusqu’à l’oeil de Joseph Thouvenel, à qui je transmets toutes mes amitiés et mon soutien.

Curieusement, le site de la Nuit Debout est resté très discret sur ce fait d’armes, qui illustre l’intolérance profonde du mouvement (comme quoi les Bobos sont déjà familiarisés avec la propagande). Le même site s’est en revanche épanché sur les malheurs de l’un des siens, Loïc Canitrot (de la compagnie Jolie Môme), qui a participé à une occupation illicite du MEDEF, s’est pris un coup de pied dans les burnes à cette occasion (il en a, donc), et passera en justice le 5 août pour ces faits.

Les Bobos font grand cas de cette affaire. Visiblement, les bobos n’aiment pas la violence quand ils en sont victimes. Ils la préfèrent quand ils en sont les auteurs.

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