Un an après son discours du Bourget, que reste-t-il des promesses de François Hollande ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Lui, candidat, promettait d’assurer le rang de la France en veillant à la dépense publique et en relançant la croissance en Europe.
Lui, candidat, promettait d’assurer le rang de la France en veillant à la dépense publique et en relançant la croissance en Europe.
©Gonzalo Fuentes / Reuters

Encore des mots, toujours des mots...

Le 22 janvier 2012, le candidat Hollande prononçait au Bourget le discours qui lançait sa campagne. Pour Camille Bedin, membre du Bureau politique de l'UMP, un an après, chaque phrase de son discours résonne d'une toute autre tonalité : celle de la déception, des mensonges et de la trahison.

Le 22 janvier 2012 au Bourget, François Hollande prononçait le discours qui lançait sa campagne. De l’avis de la presse, c’était plutôt une réussite. Lui qui avait été si transparent jusqu’alors commençait à incarner l’opposant à Nicolas Sarkozy. Le 22 janvier 2013, un an après, chaque phrase de son discours résonne d’une toute autre tonalité : celle de la déception, des mensonges et de la trahison.

Lui, candidat, promettait de "faire gagner la gauche et redonner confiance à la France".Président, il n’a réussi que la première partie de sa phrase… car la seconde échoue lamentablement. Alors qu’il prétendait incarner le "rêve français", sa politique a plongé notre pays dans une crise de confiance encore plus grave qu’en plein cœur de la crise économique. Il prétendait apporter "une direction sûre" à la tête de l’Etat : son gouvernement cherche toujours un chef et un cap. L’impréparation de l’application des 75%, les revirements sur le droit de vote des étrangers ou la procréation médicalement assistée (PMA), révèlent une décevante indécision pour son électorat et l’absence d’un chef d’Etat pour les Français. Quant à la cacophonie des ministres qui, d’une antenne à l’autre, s’invectivent et se contredisent, elle fait douter de la solidité de la majorité. Il n’y a bien que les Verts qui réussissent la prouesse d’être à la fois au gouvernement et dans l'opposition ! Personne dans le pays ne sait s’il y a un pilote dans l’avion. Le Président Sarkozy était critiqué, mais au moins, personne ne contestait qu'il tenait la barre.

Lui, candidat, assurait amener "la justice" en faisant payer les "riches" mais surtout pas les autres.Il fustigeait la proposition de l’UMP d’instaurer une TVA compétitivité.Président, son premier geste est de l’augmenter ! La frénésie fiscale du gouvernement ne s’est pas arrêtée là : bière, Nutella, redevance TV… tout est surtaxé ! Par idéologie, les socialistes ont même refiscalisé les heures supplémentaires, faisant perdre de précieux compléments de salaires aux Français. Face à ce déluge d’impôts, les plus riches s’en vont, emportant avec eux leurs investissements. Quelle belle justice ! D’autant qu’elle va de pair avec une inaction coupable en matière de chômage : il  augmente deux fois plus vite depuis mai 2012 ! Il y a un an, François Hollande clamait que la finance était son ennemie ; aujourd’hui, ce sont plutôt les classes moyennes et les travailleurs !

Lui, candidat, promettait d’assurer le rang de la France en veillant à la dépense publique et en relançant la croissance en Europe. Visionnaire, il garantissait même que "le nombre total de fonctionnaires n’augmentera pas". Président, il a adopté le premier budget qui fasse croître l’emploi public depuis dix ans !  La créativité fiscale socialiste n’a d’égale que son inaction lâche sur la dépense publique. Au final, la France décroche de l’Allemagne. D’ailleurs, depuis mai dernier, la relation avec Berlin est floue et difficile : Berlin n’a plus confiance en la France.

Lui, candidat, garantissait qu’il redonnerait un avenir à la jeunesse, sa "priorité". Président, il n’a trouvé que des remèdes poussiéreux : "emplois jeunes" et "contrats de génération" résonnent comme des solutions rouillées. Pour créer de l’emploi, il faut laisser respirer la société et l’économie ; pas les étouffer ! Il faut aussi libérer l’école : depuis le mois de mai, tout est fait dans l’intérêt de quelques syndicats corporatistes ; rien pour nos enfants. On est loin, très loin, de ce dont la France a besoin. Les jeunes en crèvent.

Lui, candidat, promettait la lune. Il avait la tête dans les nuages.

Lui, Président, les Français sont pris dans les difficultés bien réelles du quotidien, jusqu’au cou.

Un an après le discours du Bourget, la France manque de cap. Son gouvernement vivote, mais ne porte aucune ambition. Le redressement économique n’est pas même en préparation. Le discours de janvier 2012 était une vaste tromperie. Lui, candidat, prétendait faire rêver. Lui, Président, la France déprime.

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