Yankee Go Home le retour ?
Ukraine : un poids, une mesure !
Un peu de vérité c’est toujours bon à prendre.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Il y a sur Atlantico un article titré : « La guerre en Ukraine : deux poids deux mesures ? ». Sans exonérer Poutine de sa responsabilité dans le conflit, il indique que les Américains ont, eux aussi, mené des guerres. Ce qui disqualifierait leurs critiques.
Les guerres citées sont celles du Vietnam, de l’Afghanistan, de Libye et de l’Irak. Donc, suite logique, l’Oncle Sam aurait les mains sales. Reprenons point par point ou plutôt guerre par guerre.
Au Vietnam, les troupes américaines se battaient contre les forces communistes soutenues par le Nord Vietnam. Cette guerre, d’ailleurs perdue, était justifiée. La guerre d’Afghanistan, elle, trouve son origine dans l’effroyable hécatombe des Twins Towers. C’est là-bas, chez les Afghans, que Ben Laden avait sa base arrière. Fallait-il laisser ce crime impuni ?
Il y a eu deux guerres d’Irak. La première fut motivée par l’invasion du Koweït que Saddam Hussein voulait annexer. Fallait-il le laisser faire ? La deuxième, plus hasardeuse, constituait une réponse aux massacres de Kurdes et de Chiites organisés par le dictateur irakien. L’élimination de Saddam Hussein fut accueillie avec joie par l’écrasante majorité du peuple irakien.
Elle se poursuivit par un combat acharné contre les fanatiques de Daesh. Ils semaient la terreur, pas seulement en Irak mais aussi en Europe avec des assassins qui lui avaient prêté allégeance. Ne devait-on pas les combattre ? En Libye, Kadhafi massacrait son propre peuple qui appelait au secours. Les Occidentaux - pas seulement les Américains puisqu’il y avait la France également - ne pouvaient pas rester sourds.
L’Amérique a bien des défauts. Le principal étant qu’elle est une superpuissance. Tout n’est pas permis contre elle. Tout n’est pas permis non plus contre Zelensky. Ce héros est qualifié, dans le même texte, de « moralisateur monotone ». Résister aux Russes est effectivement d’une grande monotonie…
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