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Trump a nommé à la Cour suprême une juge extrêmement conservatrice : normal, les États-Unis sont le pays des extrêmes
©Olivier Douliery / AFP

Suprêmement explosif

La bataille pour retarder sa nomination s'annonce sanglante.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Selon l'expression consacrée, Amy Coney Barrett coche toutes les cases pour être haïe par la gauche américaine. Âgée de 48 ans, c'est une catholique extrêmement fervente et résolument conservatrice. Elle est hostile à l'avortement.

Et en plus, elle est une mère de famille nombreuse : sept enfants ! Ce qui ne se fait pas chez les Démocrates. Mais a-t-elle vraiment coché toutes les cases ? Non ! Deux de ses enfants ont été adoptés : des petits Haïtiens. Ce qui tendrait à prouver qu'elle n'est pas raciste. Il est vrai que ce sont deux petits catholiques.

Joe Biden a immédiatement sonné le tocsin en appelant le Sénat à ne pas entériner sa nomination avant l'élection présidentielle. Les Républicains détestent les Démocrates qui haïssent les Républicains. Tout cela s'inscrit dans une tradition de violence propre aux États-Unis.

La conquête de l'Ouest s'est faite à coups de Colt. La Guerre de sécession fut sanglante et sans merci. Quant il fallu vaincre les Peaux rouges, aucune pitié ne fut de mise.

Les lynchage de Noirs se poursuivirent jusqu'aux années 1950. Et on n'a pas oublié que le 1er mai fut choisi comme fête du travail parce que cinq ouvriers anarchistes avaient été pendus en 1886 à Chicago. Notons également – il est bon de le rappeler – que tout citoyen américain peut posséder une arme à feu.

La violence dont il est question aujourd'hui n'est pas sanglante. Elle est le fait des Démocrates. Dans les universités américaines qu'ils dominent, être conservateur vaut d’être cloué au pilori. Et la presse qui leur est acquise lynche article après article Trump et ses soutiens. Quand l'actuel président des États-Unis désigna à la Cour suprême Brett Kavanaugh, un ultra-conservateur, on assista au Sénat à des scènes honteuses.

Les Démocrates firent venir une dame d'un certain âge qui, sous serment, déclara que le nouveau juge l'avait agressée sexuellement quarante ans auparavant. Il s'agissait en réalité d'une simple et banale beuverie entre étudiants. Pour Amy Coney Barrett, il faudrait trouver autre chose. Les Démocrates trouveront. Peut-être verra-t-on des témoins affirmer que quand elle s'adresse à ses deux enfants haïtiens, elle les affuble d'un surnom raciste ?

PS : Amy Coney Barrett est instruite, cultivée et intelligente. Nous, on croyait, à la lecture du Washington Post et du New York Times, que tous les trumpistes étaient des cowboys bourrés au Whisky...

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