Tout ça pour rien (et en tous cas pour pas grand-chose)…<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
Politique
Ensemble et la Nupes sont arrivés au coude-à-coude lors du premier tour des élections législatives.
Ensemble et la Nupes sont arrivés au coude-à-coude lors du premier tour des élections législatives.
©Ludovic MARIN / POOL / AFP

Elections pièges à cons

La vérité est ailleurs que dans les résultats officiels.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

Tout s’est passé comme annoncé. L’abstention a battu tous les records. Mélenchonistes et macronistes font jeu égal. Le Rassemblement National obtient un bon score. Et Les Républicains s’effondrent.

Mais ce n’est qu’une apparence trompeuse car on peut voir les choses autrement. Scrutons les entrailles et les cœurs. La France est désormais divisée en trois blocs. Trois blocs hostiles et presque égaux.

Un tiers de ce qu’on pourra appeler les « libéraux » : le parti macroniste et ce qu’il reste des Républicains. Un tiers de « socialisants étatiques » : Mélenchon plus quelques poussières de Philippe Poutou et de Nathalie Arthaud. Un tiers de « nationalistes » : le Rassemblement National, un peu de Reconquête et un tout petit peu de Dupont-Aignan.

Entre ces trois blocs, le fossé est infranchissable. Aucune possibilité d’alliance de deux des tiers contre un troisième tiers. Aucune porosité entre eux. Comment un tiers peut-il gouverner contre les deux autres tiers ?

Certes il y aura une majorité macroniste à l’Assemblée nationale. Tel est l’effet pervers de l’élection du président de la République au suffrage universel et du scrutin majoritaire à deux tours. Pour reprendre une distinction maurrassienne, le pays réel sera sans rapport avec le pays légal.

Une France divisée en trois parties que tout oppose c’est plus qu’inquiétant pour la démocratie. Les législatives ont deux tours. Il est à craindre que le troisième tour se joue dans la rue.

À Lire Aussi

Non, Jean-Luc Mélenchon, il n’y a pas que la police qui tue !

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !