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Patrick Pouyanné, PDG de Total, pose devant le logo de TotalEnergies à La Défense.
Patrick Pouyanné, PDG de Total, pose devant le logo de TotalEnergies à La Défense.
©CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Fleuron national

Une tribune de Marion Maréchal.

Marion  Maréchal

Marion Maréchal

Marion Maréchal est tête de liste pour le parti Reconquête aux élections européennes.

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A rebours des injonctions morales contre les énergies fossiles et du « Total bashing » à l’œuvre dans le débat public national, Marion Maréchal défend ce fleuron national face à la menace de voir sa cotation être délocalisée à la bourse de New York et conclut sur la nécessité de lever l’interdiction française d’explorer et d’exploiter de nouveaux puits de pétrole.

Total énergies est le miroir du paradoxe français : voilà un fleuron national, champion des résultats financiers (21 milliards d’euros de bénéfices pour 2023), champion de l’emploi en France avec 35 000 employés, champion de l’actionnariat salarié (7.4% du capital détenu par les salariés de Total) et champion du partage de la valeur (revalorisation des salaires de 7.5% en 2023 et de 5% en 2024, intéressement annuel jusqu’à 9000 euros et prime supplémentaire de 4000 euros), devenu l’entreprise la plus ostracisée de France. Encore hier, des centaines de militants d’extrême gauche, soutenus par la tête de liste LFI, Manon Aubry et par le député EELV, Sandrine Rousseau, ont occupé et vandalisé le siège d’Amundi, premier actionnaire de Total, blessant au passage plusieurs agents de la sécurité.

Son Président-directeur général, Patrick Pouyanné est, aujourd’hui, l’un des dirigeants français les plus attaqués par les ONG écologistes qui en ont fait une cible de choix dans leur combat pour la décroissance énergétique et industrielle : en 2022, au début du conflit entre la Russie et l’Ukraine, il est accusé de complicité de crimes de guerre par le candidat EELV, Yannick Jadot et, en 2024, il est sommé de comparaître devant une commission d’enquête sénatoriale spécifiquement dédiée au respect des obligations climatiques de Total énergies.

Même les lobbys du tabac ou les fabricants d’armes non-conventionnelles n’avaient pas eu le droit à un tel traitement de faveur. En revanche, jamais il ne sera fait crédit à Patrick Pouyanné d’avoir plafonné le prix du litre de carburant en 2022 pour protéger le pouvoir d’achat des Français, générant, pour Total, un manque à gagner de 550 millions d’euros rien que pour le dernier trimestre 2022.

Dès lors, comment peut-on s’étonner qu’une entreprise, dont le capital est détenu à 40%, par des actionnaires américains, réfléchisse à quitter la bourse de Paris pour rejoindre celle de New York où elle sera accueillie à bras ouverts et dopée à coups de millions de dollars de cotations supplémentaires par les fonds de pension américains ?

Terminé les sempiternels débats sur les revenus versés à leurs dirigeants, terminé le harcèlement médiatique des ONG écologistes et les injonctions morales des politiciens de gauche, une telle délocalisation serait une aubaine pour la « tranquillité médiatique » de Total. En revanche, pour la France, un tel transfert serait une catastrophe économique, énergétique et géostratégique puisqu’il entraînerait, à moyen terme, le déménagement du siège social de la compagnie à New York voire à Houston, et sa prise de contrôle par les Etats-Unis.

Comment peut-on laisser partir un fleuron national aussi incontournable dans l’effort de souveraineté et de transition énergétique de la France ? Ce n’est pas Total qui est responsable de la hausse de la demande d’hydrocarbures mais le formidable essor des pays émergents, devenus les bénéficiaires indirects de notre hypocrisie climatique.

A l’inverse, c’est grâce aux milliards d’euros de bénéfices réalisés par l’activité pétrolière et gazière de Total que demain, nous pourrons sécuriser et diversifier nos approvisionnements en gaz et financer l’investissement massif dans les énergies bas-carbone avec, par exemple, la modernisation de la raffinerie de La Mède qui produit déjà 500 000 tonnes de gazole renouvelable grâce au traitement des huiles de cuisson usagées. C’est même la crédibilité financière de Total qui permettra de participer au financement de l’énergie nucléaire du futur, grâce notamment à la signature de contrats de long terme (20 ans) avec EDF, prévoyant l’achat d’électricité d’origine nucléaire à un prix stable qui s’affranchisse de l’instabilité du marché européen de l’électricité.

Parce que je suis attachée à la pérennité de l’activité de Total énergies en France et dans le monde, je refuse que la France s’enferme dans un maquis d’interdictions, d’abolitions, de contraintes qui n’est autre que le carburant de l’idéologie de la décroissance et de la dépendance à l’étranger.

La France doit assumer de revenir sur l’interdiction absurde de toute recherche ou exploitation d’hydrocarbures qui a déjà conduit à l’abandon de projets de forage d’hydrocarbures en mer, notamment au large de la Guyane ou dans l’Océan indien.

Il en va de notre capacité à conduire une politique énergétique cohérente qui garantisse à la fois, la souveraineté et le financement pérenne de la décarbonation de notre économie. Ce combat je le mène aujourd’hui en France et je le poursuivrai demain, avec nos élus Reconquête, au Parlement européen.

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