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Théâtre,"Huit euros de l'heure" : Ne mérite pas certaines critiques dont on l'accable
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Anne-Marie Joire-Noulens pour Culture-Tops

Anne-Marie Joire-Noulens pour Culture-Tops

Anne-Marie Joire Noulens est chroniqueuse pour Culture-Tops. Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).  Culture-Tops a été créé en novembre 2013 par Jacques Paugam , journaliste et écrivain, et son fils, Gabriel Lecarpentier-Paugam.

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THEATRE

Huit euros de l'heure
de Sébastien Thiéry
Mise en scène: Stéphane Hillel
Avec Dany Boon, Valérie Bonneton, Jorge Calvo et Maria Rodriguez
Changement de distribution le 2 avril: Dany Boon sera remplacé par Stéphane de Groodt et Valérie Bonneton par Barbara Schulz

INFORMATIONS


Théâtre Antoine
jusqu'au 8 juin 
Durée : 1 heure 20
Du mardi au vendredi à 21 heures
Samedi : 16 heures et 21 heures
Dimanche : 16 heures
Réservations: 01 42 08 77 71
34 Boulevard de Strasbourg 75010 Paris

RECOMMANDATION : BON

THEME


Un couple aisé a engagé une femme de ménage, payée au noir bien sûr et mexicaine de surcroît, à qui il n'arrive que des pépins. Mais le hic, c'est que chaque fois qu'un malheur dégringole sur Rosa, sa patronne subit le même tracas : Rosa saigne du nez, sa patronne aussi ; Rosa porte une minerve parce que le passage de l'aspirateur lui tord le cou, sa patronne a également un torticolis gratiné. Alors, pour se protéger des incidents à venir, le ménage décide de chouchouter sa Conchita mexicaine, malgré elle, ce qui entraîne bien entendu, péripéties à répétition.


POINTS FORTS


- le sujet de cette pièce est  original : il explore les dangers du maraboutage (il faut déjà adhérer au principe !) et la façon d'y remédier qui ici, est assez personnelle...
- Les comédiens sont épatants. Dany Boon n'en fait pas trop, juste ce qu'il faut, ce qui le rend très crédible. Valérie Bonneton opère avec un naturel confondant, conservant son image de "girl next door" accessible et sympathique
- mention plus que spéciale à "Rosa", notre mexicaine de service, dont au début, on ne comprend qu'un mot sur trois et encore, dans le meilleur des cas, qui tire son épingle du jeu de manière phénoménale sans jamais s'énerver et avec qui nous allons de surprise en surprise tout au long de la pièce
- la mise en scène est réussie, mais Stéphane Hillel est un vieux routier et nous ne nous attendions pas à moins de sa part
- que ce théâtre Antoine est confortable ! Nous ne sommes pas entassés comme dans bon nombre de salles et les allées sont espacées, nous pouvons enfin nous déplier ...…

POINTS  FAIBLES


Il y a quelques longueurs qui alourdissent le rythme et créent un vide sur lequel il devient difficile de rebondir

EN DEUX MOTS


Le théâtre de boulevard a encore de beaux jours devant lui. Cette pièce en est l'exemple, nous offrant un moment de détente avec un sujet amusant, des comédiens au mieux de leur forme et cette Rosa dont le rôle est à tout le moins atypique et haut en couleurs. 
Contrairement à certains critiques, j'ai bien aimé l'idée générale comme l'interprétation. Manifestement, ça fonctionne car cette comédie est jouée quasiment à guichets fermés tous les soirs et le public rit.


L'AUTEUR


Sébastien Thiéry (né le 25.04.1970 à Neuilly sur Seine) est un comédien et un auteur dramatique. Elève du cours Florent, il intègre ensuite le Conservatoire national supérieur d'art dramatique (promotion 1997). Il crée sa première pièce en 2005, "Sans ascenseur",  au théâtre du Rond-Point, dans une mise en scène de Jean-Michel Ribes. Puis "Dieu habite à Dusseldorf" en 2006. "Cochons d'Inde" avec Patrick Chesnais (2009) recevra deux Molières. En 2012, Pierre Arditi et Évelyne Buyle interprètent une autre de ses créations,  "Comme s'il en pleuvait".
En avril 2015, il fait sensation à la 27e Nuit des Molières en défendant le statut des auteurs de théâtre, nu devant le public et la ministre de la culture, Fleur Pellerin. Puis viennent "Momo" avec Muriel Robin et enfin "Ramsès II" en 2017.

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