Terrorisme : et pour vous de Nicolas Sarkozy ou de Sid Ahmed Ghlam, lequel est le plus dangereux ?<!-- --> | Atlantico.fr
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Nicolas Sarkozy fût pendant des mois placé sur écoute.
Nicolas Sarkozy fût pendant des mois placé sur écoute.
©Reuters

Mais que fait la police ?

Les islamistes radicaux ne bénéficient pas du régime infligé à l’ancien chef d’État. Pourrait-on nous expliquer pourquoi ?

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Nicolas Sarkozy fût pendant des mois placé sur écoute. On le soupçonnait -avec semble-t-il quelques fondements- d’avoir cherché à se renseigner sur une instruction qui le visait. Et surtout d’avoir fait, par l’intermédiaire de son avocat, Thierry Herzog, quelques promesses à un magistrat désireux d’obtenir un poste à Monaco. C’était, évidemment, répréhensible et puni en conséquence par la loi.

Sarkozy s’indigna de cette débauche de moyens mis-en-oeuvre contre lui. “On me traite comme un dangereux terroriste”. Nous ne ferons aucun commentaire sur l'appréciation formulée par le chef de l’Etat. On ne sait jamais ce qui peut arriver et des juges, membres du Syndicat de la Magistrature, il y en a à tous les coins de rue. Mais ne trouverait-on pas souhaitable que les terroristes, ou apprentis terroristes, soient traités comme l’a été Nicolas Sarkozy?

Sid Ahmed Ghlam, 24 ans, était fiché comme islamiste radical. Un peu surveillé. Mais pas tout le temps. Et en tout cas pas sur écoute. Il avait tenté de se rendre en Syrie où le jihad l’appelait. Donc présumé dangereux pour la police et présumé innocent pour la justice. N’aurait-on pas pu le mettre sur écoute comme un vulgaire Sarkozy ? Il paraît que la loi s’y oppose, aucun juge d’instruction n’ayant délivré de mandat en ce sens. Quand la loi devient une coquille vide, une récitation sclérosée, c’est la loi qu’il faut condamner. Par chance Sid Ahmed Ghlam n’a pas commis de carnage dans une église. Par malchance une jeune femme, Aurélie Châtelain, a croisé sa route : il l’a assassinée.

Le juridisme dès lors qu’il se réfugie dans l’abstraction du Code pénal, refusant de prendre en compte la chair et les âmes des éventuelles victimes, a, à peu près, le même rapport à la vérité que la musique militaire à Mozart. Les islamistes devraient, pour le moins, être traités comme les pédophiles. Ces derniers sont surveillés, répertoriés, dès qu’on décèle qu’ils sont friands de sites pedo-pornographiques. On n’attend pas qu’ils passent à l’acte. Des vidéos islamistes avec égorgements et têtes coupées, est-ce vraiment mieux que des images de petits garçons et petites filles violentés?


Aurélie Châtelain aurait sans doute été heureuse qu’on s’intéresse d’un peu plus près à Sid Ahmed Ghlam. Sur la route de ce dernier, son corps criblé de balles. Que peut-on en dire ? On s’inspirera pour répondre d’une réponse de Zlatan Ibrahimovic : “la France est un pays de merde”.

Et n'oubliez pas : le A-book de Benoît Rayski, Le gauchisme, cette maladie sénile du communisme, est toujours disponible à la vente sur Atlantico éditions : 

Le gauchisme, cette maladie sénile du communisme

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