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Squat else ? Les vrais faux mal-logés
de la pause-café
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EXCLU

Lundi 21 février, "Jeudi Noir" tentait d'occuper à l'heure du déjeuner un immeuble appartenant à l'Etat gabonais, 51, rue de l'Université. Aussitôt expulsés par les forces de l'ordre, ces squatteurs se sont révélés ne pas avoir le profil type des mal logés...

On sait maintenant pourquoi les militants de "Jeudi Noir" demandent aux médias de préserver leur anonymat, en ne donnant que leurs prénoms dans les interviews.

La plupart, loin d'être effectivement des squatteurs en mal de logement, s'avèrent être en fait fonctionnaires territoriaux, assistants parlementaires, directeurs de cabinet, chargés de mission ou encore... journalistes !

C'est la surprise qu'ont eue les policiers de la direction de la sécurité de proximité de l''agglomération parisienne (DSPAP), lundi 21 février dernier, en intervenant à la mi-journée 51, rue de l'Université pour violation de domicile.

Alors que les apprentis squatteurs sortaient d'eux-mêmes de l'immeuble, comprenant que leur coup était raté, les vérifications d'identité ont dévoilé qu'ils avaient pour la plupart un profil bien surprenant, loin de l'imaginaire de l'étudiant en mal de toit pour s'abriter. Ce qui est pourtant la raison d'être de Jeudi Noir.

On peut imaginer que l'assistant parlementaire de Noël Mamère passait par hasard, l'Assemblée Nationale étant située... rue de l'Université. 

Voisins aussi, trois chargés de mission au Conseil Régional d'Ile de France, basés rue Barbet de Jouy. Remontant Bellechasse, tournant dans Varenne, et les voilà squatteurs d'un jour. Etaient-ils en service commandé, aux frais des contribuables franciliens, puisqu'ils avaient l'intention d'occuper l'immeuble du 51, rue de l'Université sur la durée ?

Avec cet échec de l'occupation du 51, rue de l'Université, c'est une occasion de rejouer l'union de la Gauche qui a été perdue : étaient en effet aussi présents le chargé de communication du maire du 2e arrondissement, - loin de ses terres, le directeur de cabinet d'Europe Ecologie, et le directeur de cabinet du groupe Front de Gauche au Conseil Régional d'Ile-de-France, tous apprentis squatteurs, ce 21 février.

Quant aux journalistes de la revue Projet ou d'Alternatives Economiques et trois autres pigistes, probablement étaient-ils là pour faire du reportage en immersion, à l'heure de la pause déjeuner...

[Mise à jour 14H53]

La rédaction d'Atlantico a décidé de ne pas mentionner les noms des personnes interpellées par la police le 21 janvier, considérant que seules les fonctions présentaient un intérêt pour informer nos lecteurs que les étudiants squatteurs, la raison d'être de Jeudi Noir, n'en étaient pas forcément.

L' "unique" chargé de communication de la mairie du 2e arrondissement ayant démenti sur notre site avoir participé à l'occupation illégale des locaux du 51 rue de l'Université, la rédaction d'Atlantico l'a contacté.

Il nous a confirmé que la personne interpellée par la police le 21 février travaillait effectivement à la mairie du 2e arrondissement, au cabinet du maire, mais n'était pas en charge de la communication, contrairement à ce qu'elle a déclaré lors de son interpellation.

Il nous a demandé de ne pas faire état de la fonction de la personne interpellée.

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