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Si vous avez envie de vomir... Lisez ça… du juif Hertz (mort au combat en 1915) au musulman Merah : "une radicalisation en famille" !
©DR

Nausées

C'est un historien qui a écrit cette immondice. Et c'est Libération qui l'a publié.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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En avril 1915, dans l'Humanité de l'époque, parait un petit texte signé par Alice Hertz. "Merci d'annoncer aux camarades que mon mari, Robert, est mort heureux d'avoir donné sa vie pour la France". Un historien, Paul Mariot, s'est intéressé à la famille Hertz. Il cite une phrase du soldat mort au front, un normalien, élève de Durkheim : « comme Juif, comme socialiste, comme sociologue je devais faire plus ».
Et il ajoute que son beau-frère se disait « heureux » de cette guerre et « qu'il faut en ce moment mourir pour vivre ». Et que c'est la famille presque entière, mère, sœurs et beaux-frères qui motivait son héros. Il aurait pu s'arrêter là. Mais l'appel de la fange a été plus forte.
En effet, l'historien enchaîne aussitôt, après quelques précautions langagières (« je sais que ça peut paraitre indécent… ») avec la famille Merah. Abdelkader, le frère de Mohamed, est actuellement jugé. Et là, comme chez les Hertz, d'après l'historien, la famille a accompagné la radicalisation de l'assassin en lui fournissant livres et brochures religieuses. Chez les Hertz, peut-on lire, Alice « abreuvait » son mari avec des éditoriaux de Barrès. Lisez les livres de l'auteur de « La colline inspirée » et les textes des fanatiques islamistes. Vous verrez - n'est-ce pas ? - qu'ils ont un air de famille…
Robert Hertz était donc radicalisé. Des radicalisés comme lui il y en eu des millions pendant la grande guerre. Des centaines de milliers d'entre eux dorment dans les cimetières de Verdun pour de ne parler que de la France. Mais comment ne pas évoquer ici, des millions de radicalisés, allemands, anglais, autrichiens, russes, américains ? Et qui sait si Robert Hertz, fauché trop tôt, n'aurait pas, ayant franchi le Rhin, tué trois petits enfants allemands ?
Paul Mariot écrit l'Histoire avec, selon la formule de Perec, une grande hache. Elle lui sert à amputer Roberts Hertz de ses deux jambes pour le ramener à la taille d'un nain haineux nommé Mohamed Merah. Paul Mariot, qui est un peu chochotte, dit avoir succombé pour son texte, à « l'insidieuse petite musique d'un sacrifice porté en famille ». Il y a des musiques qui donnent des sons. La sienne non. Elle dégage juste une odeur : celle de la m…
Ps : L'historien aurait pu sans difficultés faire un rapprochement entre Merah et les SS, des radicalisés d'une autre espèce. Tueur de Juifs comme lui. Mais cela aurait rendu Merah antipathique. Et tel n'était assurément pas le but de son texte. 

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