Sans injection létale, pas d’exécution capitale : comment le groupe pharmaceutique Pfizer a offert une belle victoire aux opposants américains à la peine de mort<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
International
Sans injection létale, pas d’exécution capitale : comment le groupe pharmaceutique Pfizer a offert une belle victoire aux opposants américains à la peine de mort
©Andrew Kelly / Reuters

Peine de mort pour la peine de mort ?

La campagne américaine des activistes anti-peine de mort pour empêcher les exécutions se poursuit, jusqu'à mettre certaines juridictions dans des positions complexes.

Pfizer, le conglomérat pharmaceutique, a annoncé qu'ils ne fourniraient plus de produits pour faire des exécutions létales aux Etats-Unis. "Pfizer fabrique ses produits pour améliorer et sauver la vie des patients. Conformément à ces valeurs, Pfizer s'oppose à l'utilisation de ses produits dans des injections létales pour la peine capitale", a déclaré la firme, selon Le Figaro

Cette annonce prive les états américains de la dernière source disponible de substances légales pour réaliser des injections létales. Une décision qui couronne de succès les efforts des activistes anti-peine de mort, qui font du lobbying et de la pression sur les groupes pharmaceutiques depuis des décennies pour les empêcher de fournir des produits pour les exécutions. Les 31 états américains qui pratiquent la peine de mort ont maintenant une pénurie. Et les méthodes d'exécution ne sont pas toutes équivalentes, car si la Constitution américaine autorise la peine de mort, elle interdit néanmoins les méthodes "cruelles et inhabituelles", et la Cour suprême applique ces critères de manière très pointilleuse. 

Des conséquences inattendues

Ce travail d'obstruction a ainsi baissé le nombre d'éxécutions. Et a également provoqué des couacs : dans l'Oklahoma, l'Ohio et l'Arizona, des éxécutions se sont mal passées dues à l'utilisation de nouveaux cocktails, comme le rappelle le sociologue Gabriel Rossman. Dans l'Ohio, un condamné est mort dans d'atroces douleurs.

Certains états pensent donc à contourner ces restrictions en passant à d'autres méthodes d'exécution, même si l'injection létale est considérée comme la méthode la plus douce d'exécution. L'Oklahoma a ainsi autorisé la chambre à gaz, et l'Utah les pelotons d'exécution.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !