Ruptures : pourquoi les fêtes de fin d'année sont l'épreuve de vérité pour un certain nombre de couples<!-- --> | Atlantico.fr
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Synonyme de bilan, la fin d'année constitue l'un des moments où l'on se pose les vraies questions sur sa vie en général, et sur son couple en particulier.
Synonyme de bilan, la fin d'année constitue l'un des moments où l'on se pose les vraies questions sur sa vie en général, et sur son couple en particulier.
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Pas très réjouissant

Un examen attentif des statuts Facebook deux semaines avant les fêtes de fin d'année révèlent un nombre important de ruptures amoureuses. Synonyme de bilan, la fin d'année constitue l'un des moments où l'on se pose les vraies questions sur sa vie en général, et sur son couple en particulier. Le passage de cette étape peut s'avérer fatal pour certains...

Sabrina Philippe

Sabrina Philippe

Sabrina Philippe est psychologue-conseillère chez e-Darling, spécialiste des relations amoureuses.

Elle est l'auteur du livre "Amour toujours : toutes les clés pour réussir votre recontre sur internet", aux éditions Solar.

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Atlantico : Selon Time Magazine (voir ici), les deux semaines précédant Noël seraient une période marquée par un véritable boom des ruptures parmi les couples. Offrir un cadeau est-il le meilleur moyen de tester l'engagement et l'investissement mutuel au sein du couple ? 

Sabrina Philippe : C’est qui est sûr, c’est qu’offrir un cadeau, ça demande du temps afin de trouver celui qui plaira à son/sa partenaire, mais également une bonne connaissance de l’autre, ainsi que de l’argent. C’est donc un investissement à tout point de vue, comme le soulignent ces trois critères qui peuvent donc amener à se poser la question de l’engagement vis-à-vis de son/sa partenaire.

Ce que l’on peut affirmer clairement néanmoins, c’est qu’offrir un cadeau, notamment au moment de Noël, n’est pas le meilleur moyen de tester le degré d’engagement et d’investissement de l’autre au sein de la relation de couple; donc si vous faites un cadeau pas terrible à Noël, cela ne signifie pas pour autant la fin de votre relation !

Quand on est couple, le fait de ne pas trouver le cadeau idéal pour son/sa partenaire signifie-t-il nécessairement qu'on ne connaît pas bien l'autre ? Est-ce véritablement un motif de rupture suffisant ? 

Absolument pas. Par contre un cadeau décalé, qui ne correspond pas du tout à la personnalité du partenaire, peut amener le dit/la dite partenaire à se poser des questions sur la relation de couple entretenue, et plus précisément sur le fait de savoir si son/sa conjoint(e) le/la connaît véritablement.

La question du délai, à savoir depuis combien de temps vous êtes en couple, ne change pas grand-chose dans cette situation. Vous pouvez très bien être en couple depuis seulement deux mois et vivre avec le/la partenaire depuis cette même période, et ainsi très bien le/la connaître ; à l’inverse, des histoires davantage marquées dans la durée ne permettent pas nécessairement aux deux partenaires de véritablement bien se connaître, notamment s’ils se voient peu. Tout est dans l’écoute, l’observation, l’attention de l’autre ; chacun n’a pas les mêmes capacités en la matière. Offrir un cadeau allant à l’encontre de la personnalité du partenaire peut être ainsi interprété comme un manque d’attention à son égard.

Quelles conséquences, sur le plan émotionnel, cela peut-il avoir de rompre pendant la période des fêtes de fin d'année? Est-ce différent que de rompre à un autre moment de l'année ? 

On remarque qu’il y a beaucoup de ruptures à certaines périodes de l'année, comme la Saint-Valentin, Noël ou bien encore le Jour de l’An, qui sont en réalité des moments clés. Cela s’explique par le fait, pour ce qui concerne Noël, qu’il s’agit quasiment de la fin de l’année. Ce sont là des moments représentant un passage important dans la vie, où l’on témoigne de son amour, comme pour la Saint-Valentin mais également Noël où il peut être davantage question de savoir si l'on passe Noël dans la famille de son/sa partenaire, ou l'inverse…

Plus généralement, il s’agit de périodes dans la vie où l’on est amené à se poser des questions dans la mesure où il est question de passages et d'engagement. Voilà pourquoi on constate un nombre important de ruptures à ce moment-là, parce qu’on ne peut plus occulter ce que l’on aurait pu chercher à cacher de la relation qui n’allait pas ; on est obligé de se poser les bonnes questions. Il est évident que vous n’allez pas inviter quelqu’un dans votre famille en sachant pertinemment que d’ici deux à trois semaines, vous ne serez plus avec elle/lui. Ce raisonnement vaut également pour la Saint-Valentin : vous n’allez pas célébrer cette fête avec une personne alors que vous savez très bien que la relation n’ira pas plus loin.

Il est évident que ces ruptures ne sont pas des plus agréables parce que c’est désormais seul(e) que vous allez réaliser ce qui devait être fait à deux ; émotionnellement, c’est donc loin d’être la panacée ! Il serait donc mieux d’éviter les ruptures à ce moment-là de l’année, même si, en même temps, faire croire à l’autre qu’on va passer l’année 2014 avec lui/elle, l’inviter dans notre famille alors qu’on sait pertinemment que c’est la dernière fois, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux non plus. Quelque part, en matière de rupture, il n’y a jamais véritablement de bons moments ou de bons moyens.

Dans cette logique de connaissance de l'autre et d'investissement dans la relation amoureuse, quelles différences y-a-t-il entre les ruptures au moment des fêtes de fin d'année et celles intervenant lors de la Saint-Valentin, autre moment de l'année où le nombre de ruptures est tout à fait significatif? 

Je dirais que c’est à peu près pareil. Le passage à la nouvelle année, symbolisé dans l’imaginaire collectif par un baiser sous le gui, signifie donc que l’on va s’aimer pendant l’année qui vient. C’est cette même logique qui est à l’œuvre avec la Saint-Valentin. Pour en revenir au Réveillon, les gens qui sont en couple n’envisagent pas du tout de passer cette soirée loin l’un de l’autre. Fêter le Réveillon séparément pour un couple, c’est déjà le signe que l’histoire touche à sa fin.

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