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Rugby : les "sales gosses" de Lièvremont deviendront-ils enfin des hommes ?
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Coupe du Monde

Finale de Coupe du monde ce dimanche matin. Face aux All Blacks néo-zélandais, les Français tenteront de déjouer les pronostics. Mais qui sont au juste ces rugbymen qui ont frôlé l'élimination au premier tour ?

Philippe Verneaux

Philippe Verneaux

Philippe Verneaux est journaliste sportif et auteur de L'argent dans le sport (2005, Flammarion). Il anime le blog sportmood.fr.

 

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Mais qui sont-ils ces rugbymen français finalistes de la Coupe du monde ? Finalement, personne n’en sait peut-être rien. Y compris eux-mêmes, surtout eux-mêmes, et leur entraîneur qui se perd à leur égard en conjectures et jugements depuis quatre ans.

En rugby comme partout, le temps du jugement survient toujours. A « un moment donné » comme aiment à le répéter les observateurs avisés de l’ovalie. Ce moment, cet instant du jugement, il arrive. Il sera définitif sans doute, porté par le monde entier dimanche, à l'occasion de la finale de la Coupe du Monde. Le jugement dernier pour les Bleus. Paradis ou enfer. Parce que jusque-là, ces Français n’ont pas su ou pu faire pencher la balance d’un côté ou de l’autre. Le bon ou le mauvais, comme dirait un procureur.

Alors, qu’en dire, qu’en penser de ces garçons qui disputent une finale d’un Mondial qu’ils auraient tout aussi bien pu quitter tout penauds après le premier tour sans qu’une larme de regret n’eut été versée par quiconque ? En attendant le verdict ultime de l’histoire, leur chef a trouvé un qualificatif plutôt inattendu à leur accoler : des « sales gosses ». Aussi péjoratif que les « Barjots » des handballeurs et un poil de moustache moins flatteur que les « Experts » du même handball, bandes toutes deux sacrées reines du monde en leur temps…

« Sales gosses », ils n’aiment pas trop ça les Aurélien Rougerie, Lionel Nallet et consorts, et ils l’ont fait savoir cette semaine à une presse dont ils pensent accessoirement qu’elle les a pris en grippe. Et ça, c’est une bonne nouvelle, voire une formidable nouvelle. Visiblement, les Coqs de 2011 fonctionnent sur des ergots à réaction. C’est même la seule chose qu’ils ont prouvé pendant cette Coupe du monde où ils n’ont joué, ou du moins pas mal joué, seulement quand ils étaient au bord du gouffre.

La question, la dernière les concernant, est de savoir si ces gosses sont maintenant des grands gosses, des hommes quoi, des vrais. Et par extension sportive, des vainqueurs, des tombeurs de All Blacks. Car on ne leur demande plus rien d’autre aux désormais collaborateurs de Marc Lièvremont, à qui ils ont manifestement décidé de ne plus obéir aveuglément et dont ils ne veulent plus être considérés comme ses « gosses » justement. Un pas important a semble-t-il été franchi ces derniers jours. On attend qu’il soit immense, comme celui de Neil Armstrong sur une autre planète. Autrement dit qu’il soit le plus grand de l’histoire du rugby français.

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