Roman : Menegoz, c'est du costaud !<!-- --> | Atlantico.fr
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Mathias Menegoz.
Mathias Menegoz.
©operadeparis.fr

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Avec son premier roman, "Karpathia", pavé coup de poing et captivant, Mathias Menegoz s'impose d'emblée comme un auteur à suivre de près.

Christine Geliot-Lallour pour Culture-Tops

est chroniqueur pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).  Culture-Tops a été créé en novembre 2013 par Jacques Paugam , journaliste et écrivain, et son fils, Gabriel Lecarpentier-Paugam, 23 ans, en Master d'école de commerce, et grand amateur de One Man Shows.

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Christine Geliot-Lallour est chroniqueuse pour Culture-Tops.

Culture-Tops est un site de chroniques couvrant l'ensemble de l'activité culturelle (théâtre, One Man Shows, opéras, ballets, spectacles divers, cinéma, expos, livres, etc.).  Culture-Tops a été créé en novembre 2013 par Jacques Paugam , journaliste et écrivain, et son fils, Gabriel Lecarpentier-Paugam, 23 ans, en Master d'école de commerce, et grand amateur de One Man Show.

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L'auteur

Mathias Menegoz, 46 ans, a quitté son laboratoire de neurobiochimie pour écrire : il a publié cette année son premier roman, "Karpathia". C’est le fruit d’un long parcours – 10 ans de recherche et d’écriture. Avec cet ouvrage, il a été aussitôt reconnu par la profession et sélectionné pour le Goncourt. Son prochain livre portera sur la guerre d’Algérie.

Thème

Vers 1830, un jeune officier quitte l’armée autrichienne pour administrer l’immense domaine de ses ancêtres en Transsylvanie. Accompagné de son épouse, il prend possession des lieux dans l’intention de les administrer au mieux. Il découvre le château, examine l’intendance, parcourt ses terres et fait connaissance de ses serfs, une mosaïque de populations au sein desquelles, d’un village à l’autre, règne la haine. Partant de plusieurs "faits divers" violents survenus dès son arrivée, le jeune seigneur va tenter de gérer la situation. Alors se renouvellera le défi séculaire entre le château et la puissante société secrète des "forestiers" qui avait abouti, un demi-siècle auparavant, à l’assassinat de ses ancêtres. On arrive ainsi progressivement et, plus sûrement, par le truchement d’une grande chasse seigneuriale qui se transforme en chasse à l’homme, à un bain de sang d’une barbarie extrême mobilisant la population toute entière.

Points forts

- La révélation d’une région peu connue au cœur de l’Europe, pleine de mystère et d’une immense beauté.

- La découverte ethnologique scientifiquement documentée d’une population, passionnante dans sa description des usages, des superstitions, des phénomènes de groupe. De cultures très particulières, les Magyars, les Saxons et les Valaques cohabitent comme serfs du même domaine en se détestant mutuellement, en parlant trois langues différentes et en gardant leurs coutumes spécifiques. On découvre aussi le monde des soldats "Grenzer" sensés mettre de l’ordre, celui des domestiques, des tziganes, et celui des Seigneurs eux-mêmes.

- Une épopée extraordinairement inspirée et menée. On se laisse emporter par un récit très complexe, mettant en scène un grand nombre de personnages différents dans des contextes différents, et pourtant si clairement traité que l’on suit l’aventure sans pouvoir la lâcher. On plonge à la fois dans la plus grande beauté et dans une immense horreur.

- Des personnages campés de façon saisissante de vérité. L’auteur parvient à captiver le lecteur sans céder à la facilité de l’attacher à des personnages, de lui faire prendre parti de manière univoque.

Points faibles

Peut-être le style. Il ne m’a pas beaucoup convaincue au début : pas très "musical", mais néanmoins tout à fait suffisant pour véhiculer efficacement le récit. On s’émerveille davantage de l’inspiration du récit que de l’écriture qui le porte. Je note en passant une quasi absence de l’usage du passé composé dans une histoire qui fait pas mal d’allers-retours dans le temps : c’est un peu dommage...

En deux mots...

700 pages, c’est beaucoup ? Eh bien quand un livre se donne à "vivre" comme celui-ci, on le quitte à regret. Quel voyage, et comme c’est édifiant !

J’attends avec le plus grand intérêt le second opus de Mathias Menegoz.

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