Roland Garros 2013 : les cinq raisons (objectives) pour lesquelles il ne faut pas regarder le tournoi <!-- --> | Atlantico.fr
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Roland Garros 2013 ne semble pas être un très bon cru
Roland Garros 2013 ne semble pas être un très bon cru
©REUTERS/Nir Elias

Faute !

Les internationaux de France à Roland Garros débutent ce dimanche pour le plus grand bonheur des amoureux du tennis. Pourtant, entre le manque de suspense et la faiblesse des joueurs français, le tournoi du Grand Chelem pourrait être boudé par les téléspectateurs.

L'inquiétude plane au-dessus des têtes des organisateurs du plus célèbre tournoi de tennis au monde. En effet, le cru 2013 de Roland Garros, qui se déroulera jusqu'au 9 juin prochain, ne présente pas tous les ingrédients pour attirer le maximum de spectateurs et de téléspectateurs. Cette année, les raisons d'un éventuel désamour des Français pour la quinzaine ne manquent pas.

Le nom des vainqueurs déjà connus de tous

A l'heure de débuter son neuvième Roland Garros consécutif, Rafael Nadal fait, comme d'habitude, figure d'épouvantail dans le tournoi. Septuple vainqueur de 2005 à 2008 puis de 2010 à 2012, le natif de Majorque n'a pas grand-chose à craindre pour cette nouvelle édition. Grandissime favori, le protégé de Toni Nadal réalise un retour à la compétition surprenant avec huit finales et six succès, dont Madrid et Rome. Ses statistiques vont faire pâlir ses principaux adversaires à la peine : 36 matches remportés pour seulement 2 défaites, soit 92% de victoire. Sur la terre battue de la Porte d'Auteuil, "Rafa" a glané pas moins de 52 rencontres pour une seule, et unique, défaite face au Suédois Robin Söderling en huitièmes de finale de l'édition 2009.

Derrière l'Espagnol, le public pourrait croire en un possible coup de force de ses deux grands rivaux : Novak Djokovic et Roger Federer. Sauf que ni le Serbe, ni le Suisse ne font bonne figure depuis le début de la saison. "Djoko" s'est récemment fait sortir par le Tchèque Tomas Berdych en quarts de finale du tournoi de Rome ou par le Bulgare Grigor Dimitrov dès le premier tour de Madrid. De son côté, l'Helvète s'est littéralement fait martyriser par Nadal en finale à Rome (6-1, 6-3) après avoir pris l'eau à Madrid contre le Japonais Kei Nishikori (4-6, 6-1, 2-6). Autant dire que les jeux sont faits et qu'on risque encore de voir ce genre d'images... 

Les Français, éternels perdants

Vous avez déjà entendu cette information sur toutes les chaînes de télévision ou les stations de radio. Cela fait trente ans qu'un joueur français ne s'est pas imposé à Roland Garros. Ultime vainqueur du tournoi, Yannick Noah ne se fait d'ailleurs guère d'illusions. D'après lui, il n'y aura pas de vainqueur français dans "cette génération. Ce n'est pas du tout que je pense qu'ils sont mauvais, je pense juste que les mecs devant sont plus forts. Jo-Wilfried Tsonga peut battre un joueur du Top 5 sur une rencontre, s'il sort un gros match, mais il ne peut pas en enchaîner deux. Nadal, Djokovic, Ferrer, sur cinq sets, ça joue mieux".

Au vu du tirage au sort effectué ce vendredi, il semblerait bien que 2013 continue la tradition d'hécatombe des joueurs et des joueuses français en première semaine. Ainsi, Gaël Monfils se coltine Tomas Berdych (n°5), Nicolas Mahut affronte Janko Tipsarevic (n°8) et Gilles Simon risque de souffrir face à l'Australien Lleyton Hewitt. Même s'ils sont à peu près épargnés au premier tour, Jo-Wilfried Tsonga et Richard Gasquet devraient conserver leurs mauvaises habitudes en sortant avant les quarts de finale, ce qui constituerait déjà un exploit.

Le tennis féminin inintéressant

Quand les médias traitent de Roland-Garros, ils préfèrent parler des hommes. Pas pour des raisons de machisme, mais bien parce que cela fait plusieurs années que le tennis féminin oscille entre le mauvais et le médiocre. Dans ce tableau aussi, la victoire finale semble déjà être jouée d'avance au vu des prestations largement au-dessus du lot de l'Américaine Serena Williams. Les spécialistes du tennis tentent bien de placer la tête de série numéro 3, Victoria Azarenka, mais la Biélorusse apparaît bien trop tendre. Et comme chaque année, des joueuses jamais vues auparavant vont sortir des favorites. On se souvient du jeu loin d'être élégant de l'Italienne Francesca Schiavone ou encore des lunettes de soleil de l'Australienne Samantha Stosur.

Par ailleurs, si l'on se plaint du niveau des Français chez les garçons, ne parlons pas de celui des filles. Les joueurs françaises sont tout simplement une voire deux divisions en-dessous des favorites. L'unique chance de l'Hexagone, Marion Bartoli, n'est pourtant pas à l'abri d'une surprise d'Olga Govortsova, au premier tour. De son côté, Alizé Cornet (n°31) est surtout connue pour ne pas passer la première étape. A noter le retour d'Aravane Rezaï après deux longues années de traversée du désert. La Franco-Iranienne, qui a déclaré il y a peu ne pas aimer le tennis, ne pourra malheureusement pas le démentir face à Petra Kvitova, tête de série numéro 17. Circulez, y'a rien à voir…

Des directs TV à la limite du supportable

Une fois n'est pas coutume, France Télévision se chargera de retransmettre cette édition 2013 des internationaux de Roland Garros, du 21 mai au 9 juin. Et comme tous les ans, les téléspectateurs vont devoir subir des commentaires inappropriés lors des premiers tours et des consultants soporifiques au micro. Le chauvinisme n'a jamais été aussi présent dans une retransmission sportive que lors du tournoi porte d'Auteuil. Ainsi, toutes les raisons sont bonnes pour mettre en avant les performances des joueurs français même si ces derniers ressortent souvent la mine déconfite.

Pire que les commentaires douteux, les publicités à répétition. Si vous voulez suivre Roland-Garros cette année, préparez-vous à subir une page de réclam' tous les deux jeux. On comprend mieux pourquoi la FFT souhaite négocier une hausse des droits télé alors que France Télévisions débourse actuellement la modique somme de 15,5 millions d'euros. Nul doute qu'avec les économies drastiques du groupe, les téléspectateurs pourront apprécier, ou pas, une horde de publicités.

La pluie sera de la partie, les bâches seront de sortie

Cela n'a échappé à personne, l'hiver a pris le pas sur le printemps et la pluie s'est confortablement installée en France, et notamment dans la région parisienne. Déjà touchée par des conditions météorologiques capricieuses les années précédentes, l'édition 2013 devrait se noyer. Les gradins des courts Suzanne Lenglen ou Philippe Chatrier devraient se colorer de parapluies et les joueurs se préparent à d'éternelles attentes dans les vestiaires. Les qualifications ont d'ores et déjà été perturbées, le premier tour est sur le point de l'être à son tour. "La pluie nous rajoute forcément un peu de travail. Dans l’immédiat, le plus gros est d’informer les joueurs pour qu’ils puissent s’entraîner et organiser au mieux leur journée, qui est fortement perturbée", a expliqué Christophe Sagniez, directeur opération du Grand Chelem.

Pour les spectateurs qui disposent déjà de leur billet pour le tournoi, "l'assurance pluie" s'avère essentielle. En place depuis 2008, ce dispositif permet de rembourser intégralement l'acheteur "si la pluie empêche de joueur plus de 59 minute dans la journée". Si la durée du jeu est comprise entre 1 heure et 1h59, le remboursement ne sera que de 50%. Et même si, par miracle, la pluie ne vient pas jouer les troubles-fêtes, il faudra compter sur une terre battue lourde comparé aux autres éditions, un effet dévastateur sur le jeu. La technique, déjà fort peu présente sur les courts, risque d'en pâtir au plus grand bonheur des joueurs plus physiques.

Pluie, pubs et ennui… Le tournoi de Roland Garros 2013 devrait davantage se rapprocher de l'ennui que de l'extase…

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