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Résurrection ou enfer ? 
Pourquoi Ségolène Royal 
joue gros dans cette campagne
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EDITORIAL

Aux côtés de François Hollande ce mercredi lors de son meeting à Rennes, l'ancienne candidate PS vise la présidence de l'Assemblée Nationale. Mais pour cela, encore faudrait-il qu'elle soit élue aux prochaines législatives. Dans ce cadre, la présidentielle est déterminante pour elle.

Yves Derai

Yves Derai

Yves Derai est éditorialiste à Atlantico. Chaque semaine, il écarte les lourds rideaux de velours des palais de la République pour nous en révéler les secrets.

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Dans cette campagne, il y a une femme qui n’est pas candidate mais qui jouera très gros le 6 mai prochain. Dans quelques semaines en effet, Ségolène Royal renaîtra de ses cendres ou disparaîtra, peut-être définitivement, de la scène politique. Je m’explique. Si François Hollande l’emporte au second tour, la gauche gagnera assez facilement les législatives. Dans cette hypothèse, Ségolène Royal, qui aura mouillé son chemisier durant la campagne, devrait donc retrouver le Palais-Bourbon et être en situation de se faire élire à la présidence de l’Assemblée Nationale par ses pairs. Son nouveau rêve.

Elle deviendrait ainsi la première femme de l’histoire de la Ve République à se hisser au « Perchoir ». Une consécration et même une résurrection après ses échecs de mai 2007 – l’élection présidentielle – et de novembre 2008, lorsqu’elle a tenté de s’emparer du Parti socialiste.

En revanche, si Nicolas Sarkozy sort vainqueur de son probable duel avec François Hollande, l’ex compagne de ce dernier n’est pas sûre du tout de battre ses adversaires en juin, dans sa circonscription rochelaise où elle fera face à un candidat de droite mais aussi à un dissident PS. Car Olivier Falorni, malgré son exclusion du Parti socialiste, maintient sa candidature face à Royal. Cet ex premier secrétaire fédéral de Charente-Maritime estime avoir toutes ses chances face à celle qu’il considère comme « la parachutée de la honte ». 

« La première circonscription de La Rochelle n'a pas vocation à devenir un point de chute, un terrain d'atterrissage où on installe un trampoline pour rebondir aussitôt sur un perchoir", a lancé devant ses partisans ce quadra grisonnant que l’on présente généralement comme un « hollandais » de stricte obédience…

Nettement surclassée par Nicolas Sarkozy en 2007, écartée de la direction du PS dans des conditions douteuses en 2008, écrabouillée aux primaires citoyennes en 2011, vaincue aux législatives en juin 2012, que pourrait encore espérer Ségolène Royal de la vie politique ? Plus rien et elle le sait. C’est aussi et surtout pour cela que ravalant sa rancune et remisant sa fierté, elle a tenu meeting mercredi à Rennes au côté de François Hollande. Sourire aux lèvres mais le regard trouble et le cœur serré.

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