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Respecter les femmes, c'est d'abord leur demander leur avis !
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Journée des droits des femmes

Maintenant ce sont les "hôtesses qui renverraient une image dégradante du corps de la femme" ! Le nouveau patron de la Formule 1 américain a décidé de supprimer les "jolies filles" qui peuplent les compétitions sportives... On peut effectivement penser que c'est une exploitation de l'image de la femme. Mais la déferlante finit par être aussi exaspérante que stupide, jusqu'où allons-nous aller ?

Sophie de Menthon

Sophie de Menthon

Sophie de Menthon est présidente du Mouvement ETHIC (Entreprises de taille Humaine Indépendantes et de Croissance) et chef d’entreprise (SDME).

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Les hôtesses grandes et jolies en général, seraient une forme discrimination dégradante ; on pourrait aussi choisir des moches ? Mais alors il y aurait également discrimination. Au fond c'est une autre façon de nous voiler !

A ce rythme-là, il faut totalement nier une forme de rapport entre les sexes, un code implicite et séculaire de séduction sous le prétexte indiscutable que la femme n'est pas un « élément décoratif » de la vie. Soit.

Dit comme cela et vu sous un prisme caricatural et idéologique, il faut tout revoir, supprimer des métiers, des emplois, et bannir tout ce que les femmes peuvent apporter de désir et de beauté. Plus le droit d'être belles et de s'en servir.

Allons jusqu'au bout du raisonnement, la première chose à faire alors est de supprimer le concours de miss France, Miss Europe, Miss Monde, Miss Univers etc.  Car on a beau nous les sélectionner de plus en plus diplômées et intelligentes, il n'en demeure pas moins qu'on les mesure de partout,  qu'on les habille, qu'on les déshabille et qu'on les fait défiler comme au salon de l'agriculture ! Et si tout le monde y trouve son compte ? Les  intéressées elles-mêmes dont cela semble être le rêve, les spectateurs, les marques, l'image d'un pays, et oui !

Certes, les femmes alanguies allongées sur le capot d'une voiture au salon de l'auto ne sont pas du meilleur goût et on peut éviter cela ! On exagère parfois.

Les hôtesses qui remettent les coupes des vainqueurs de compétions sportives sont particulièrement dans le collimateur ; il paraît que c'est en quelque sorte la promesse (non tenue) de la récompense du vainqueur ! Les vestales qui embrassent le gagnant seraient une humiliation pour la condition féminine toute entière car synonyme de récompense sexuelle (SIC). D'accord en revanche pour que de beaux jeunes hommes embrassent les championnes sur les podiums, l'égalité hommes femmes sera ainsi respectée.

Ces hommes, car ce sont des hommes, nouveaux pourfendeurs de la séduction diabolique et mercantile ont brusquement décillé, pour se déculpabiliser ?

Plus féministes que les féministes, ils ont donc décidé de supprimer non sans machisme ces rôles de jolies "potiches". Mais ont-ils demandé leur avis aux jeunes femmes ravies de ces jobs, ravies d'être jolies, bien maquillées, habillées pour la circonstance et... sexy. Elles partagent en quelque sorte le succès d'un évènement ou la victoire d'un champion, fières d'être là et appréciant une activité bien payée qui souvent aide à financer leurs études.

A ma connaissance aucune femme n'a demandé à ce qu'on supprime ce type d'interventions professionnelles, la première des choses serait de respecter le choix des intéressées ?

Les femmes vont commencer à regretter que l'on s'inquiète ainsi de leur sort dans les détails les plus "signifiants" donc insignifiants. Le droit d'être non attrayantes, de perdre des prérogatives au nom des "gender studies", d'être femmes au rabais pour ressembler aux hommes, une vraie conquête ? Certes la question de l'égalité salariale et de l'ascension professionnelle est posée et bien posée, mais cela n'a rien à voir !

Quant à l'objectif de sortir la femme du foyer et de montrer du doigt celles qui "élèvent les enfants", c'est aussi contribuer à une forme de décadence de la société ; ce sont bien les femmes qui demandent les 4/5 des mi-temps  et qui le souhaitent ; totalement incorrect de le faire remarquer, il est bon de dire qu'on le leur impose.

Un vrai soulagement que la pirouette spirituelle aux Césars de la jeune actrice Blanche Gardin :" A-t-on encore le droit de coucher pour obtenir un rôle ?! "

Fichez-nous la paix, et protégez-nous quand c'est nécessaire, sans pour autant décider de nous transformer en profondeur dans toute notre diversité et nos comportements.

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