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Quand les vieux singes apprennent à faire des grimaces et quand les journées ont vraiment vingt-quatre heures : c’est l’actualité des montres de cette fin d’été
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Atlantic-tac

Mais aussi des Françaises qui ne cachent pas leur féminisme, des Japonaises sous passeport suisse, une trotteuse bleue pour dix secondes par jour et quelques nouvelles en vrac du front horloger…

Grégory Pons

Grégory Pons

Journaliste, éditeur français de Business Montres et Joaillerie, « médiafacture d’informations horlogères depuis 2004 » (site d’informations basé à Genève : 0 % publicité-100 % liberté), spécialiste du marketing horloger et de l’analyse des marchés de la montre.

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LONGINES : Le jour le plus long…

Si vous pensez encore qu’une journée ne compte que douze heures, comme le cadran de votre montre, c’est que vous faite trop confiance aux horlogers traditionnels. Chacun le sait dans la vraie vie : les journées se décomptent sur vingt-quatre heures et il faut avoir la paresse mentale d’un « méchanicien » horloger pour se contenter de douze heures, comme du temps des cadrans solaires qui n’affichaient l’heure que le jour. Heureusement, quelques maisons sauvent l’honneur avec des cadrans calés sur vingt-quatre heures, comme cette Longines Twenty-Four Hours, héritage lointain des montres réalisées autrefois pour le personnel navigant qui peut voir le soleil se lever ou se coucher plusieurs fois par jour au cours d’un vol, au point d’en perdre les repères horaires habituels. L’aiguille des heures fait ici le tour du cadran sur vingt-quatre heure, quelle que soit la position du soleil dans le ciel (rien de changé pour les minutes). Cette réédition d’une montre de navigation aérienne pousse la coquetterie jusqu’à avoir conservé sa couronne de remontage en « boule » – souvenir du temps où les avions n’étaient pas pressurisés, ni climatisés, quand l’équipage devait porter des gants pour résister au froid de la haute altitude…

LES PARTISANES : Des montres de femmes qui ne singent pas les montres d’hommes…

Un œil sur le rétro, l’autre sur les tendances de la mode, la nouvelle montre Rétro amorce un amusant retour aux années 1970, avec son boîtier rectangulaire façon or rose, la maille milanaise de son bracelet (on peut aussi préférer le style léopard : en haut de la page), la « petite seconde » de son cadran et même son prix – qui ne dépassera pas les 250 euros. Avec une maison comme Les Partisanes – uniquement des montres féminines, le plus souvent associées à des bijoux – et des créatrices trentenaires comme Élise et Jessica, les montres de mode « à la française » peuvent se passer de griffes internationales : ce ne sont plus de simples réductions des modèles masculins, mais des accessoires pensées par des femmes pour des femmes. C’est déjà beaucoup, en plus de leur volonté de rester Made in France…

FREDERIQUE CONSTANT : Une certaine idée du luxe abordable…

La maison Frederique Constant, désormais sous pavillon japonais (groupe Citizen), n’en défend pas moins les couleurs d’un classicisme suisse qui sait rester abordable. Témoin cette montre automatique d’une remarquable sobriété, rassurante par son boîtier en acier (40 mm), mais épatante par l’esthétique de son cadran argenté, qui mêle harmonieusement les chiffres romains de la grande tradition horlogère, le guillochage des plus belles montres suisses et les trois aiguilles qui en disent assez sur le temps qui passe. Pour moins de 900 euros, c’est bien la preuve que le luxe horloger peut rester accessible dès lors qu’il est pensé avec le souci de respecter tradition et qualité…

BAPEX : Le vieux singe qui fait des grimaces…

Ce qu’il y a de bien, avec les petites marques, c’est qu’elles osent tout. C’est même à ça qu’on les reconnaît, aurait précisé Michel Audiard. Ainsi, la griffe de mode japonaise Bape (pour A Bathing Ape) s’est-elle fait une spécialité de parodier Rolex en lançant ses propres collections horlogères sous la marque Bapex. On trouve actuellement chez Colette – le fameux concept store parisien qui fermera ses portes en novembre – une Bapex que les amateurs identifieront au premier regard comme une Rolex Daytona, si ce n’est que le cadran camouflé n’a pas cours chez Rolex – ni d’ailleurs le singe qui tient lieu de logo à la Bape à la place de la couronne. En revanche, clin d’œil que les initiés apprécient, même la pastille autocollante verte au dos de la montre est du même vert que le « sticker » réglementaire de Rolex. Finalement, la seule vraie différence entre la montre originale et la parodie qui s’en inspire, c’est le prix : un peu moins de 600 euros pour la Bapex, alors qu’il faudrait compter vingt fois cette somme pour la Rolex qui fait la même taille…

CHARLIE WATCH : L’élégance d’une petite trotteuse bleue…

Dans la série des nouvelles « petites marques » indépendantes françaises qui grignotent le territoire des « grandes marques », Charlie Watch est une des maisons les plus sympathiques : jolis montres, prix raisonnables, communication intelligemment générationnelle. La nouvelle montre automatique Initial confirme cette bonne impression, avec un cadran d’allure très classique qui indique la réserve de marche du mouvement (40 heures entre deux remontages) et une collection de bracelets facilement interchangeables (buffle, lézard, autruche, etc.) pour une élégance urbaine impossible à prendre en défaut. Ce chef-d’œuvre du nouveau style horloger français (les montres sont assemblées à Paris) n’exige qu’un peu moins de 600 euros pour bénéficier à son poignet de la petite trotteuse bleue qui affiche les secondes, avec une précision de l’ordre de dix secondes par jour – ce qui est largement suffisant à l’âge du GPS et de la géolocalisation…

UN PEU DE TOUT sur presque rien…

••• BOXE : ils ne porteront pas de montres sous leurs gants, mais les deux boxeurs qui s’affronteront ce week-end à Las Vegas moyennant beaucoup beaucoup d’argent sont deux grands amis des horlogers suisses. Le premier, Floyd « Money » Mayweather, ainsi surnommé parce qu’il est un fantastique cash machine – portera sur la ceinture de son short le nom de la marque Hublot, qui lui a préparé pour l’occasion une Big Bang King Gold Jewelry d’un goût parfait (ci-dessous). Le second, Conor McGregor, superstar du « combat libre » (MMA ou arts martiaux mixtes), aussi blond que son adversaire est noir, est un guerrier du ring qui ne porte à la ville que des Rolex et des Patek Philippe. Dans tous les cas, les horlogers suisses seront gagnants ! ••• BIG BEN : la célèbre horloge londonienne s’est tue pour de longs mois (certains parlent de quatre ans), histoire de ne pas assourdir les ouvriers qui travaillent à la réfection de sa tour, mais on a compris aux protestations unanimes des Britanniques à quel point le carillon de Big Ben était devenu une part essentielle de l’identité du Royaume-Uni. Certains députés ont parlé de cette horloge comme du « cœur de la nation britannique ». Ce qui prouve que les Anglais sont sans doute la nation la plus horlogère du monde ! ••• ZENITH : malheureusement pour la marque, les jurés du Grand Prix d’horlogerie de Genève sont passés à côté de la montre Defy Lab, dont Atlantic-tac parlait la semaine dernière et qui s’annonce comme la montre la plus « révolutionnaire » de la décennie 2010. Pas de présélection pour la révolution – ce qui provoque déjà quelques remous en Suisse et quelques interrogations sur la légitimité d’un GPHG qui louperait le train de cette redéfinition des mécaniques horlogères traditionnelles…

• LE QUOTIDIEN DES MONTRES

Toute l’actualité des marques, des montres et de ceux qui les font, c’est tous les jours dans Business Montres & Joaillerie, médiafacture d’informations horlogères depuis 2004...

Lien : https://businessmontres.com/

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