Les géants de la Silicon Valley façonnent un nouvel urbanisme

Quand Facebook investit

Les loyers ne cessent d’augmenter à San Francisco. Il faut parfois se loger dans les quartiers mal fréquentés et très éloignés de la Silicon Valley pour payer un loyer raisonnable. Une étude menée par Thumbtack et la Fondation Kauffman, dénonce une inflation vertigineuse des loyers dans la Bay Area (+14% entre 2013 et 2014). Pour réduire le temps de transport et loger avec plus de facilité ses employés, Facebook complète son parc existant de 60 hectares par l’achat de 22 hectares supplémentaires.

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Un projet conçu par Frank Gehry, l’architecte de la Fondation Louis Vuitton à Paris notamment. Le nouveau parc industriel devient une ville déjà baptisée "Zee town". Selon le Silicon Valley Business Journal, de nombreuses options sont envisagées pour des milliers d’employés et leur famille, dont l’une concerne le logement à des prix beaucoup plus bas que le marché actuel. Bien que la société axe sa communication sur le bien-être de ses collaborateurs, la recherche et l’innovation, la quantité des terrains à San Francisco qui est très limitée donnent à Mark Zuckerberg l’occasion de devenir le propriétaire d’une ville dont la construction est estimée à 200 milliards de dollars.

Google s’assouplit  

C’est David Radcliffe, le vice-président en charge de l’immobilier de Google qui dévoile le projet. Ils ont passé près d’une année avec l’équipe Google à imaginer chaque scénario pour étendre les bureaux de son siège de Mountain View. Des jardins public, des pistes cyclables couvertes, une zone commerciale avec des boutiques et une structure modulaire de quatre bâtiments sur une superficie de 315 000 mètres carrés. L’architecture très fonctionnelle du futur bâtiment devrait faciliter une réorganisation des locaux sans efforts.

Considérant trop rigides les agencements en place, le choix de matériaux souples s’est imposé. Le résultat final sera composé de structures futuristes amovibles pouvant recréer l’espace en fonction des besoins en un temps minimum. Le réglage de la température, de la pollution et du bruit sera facilité par cette biosphère complètement écologique qui laissera passer l’air et la lumière. La fin de la construction du premier bâtiment est prévue pour 2020.

La centrale solaire d’Apple

On pensait voir une pomme sortir de terre en 2016 et c’est un bâtiment dont l’aspect ressemble en fait à celui d’une soucoupe volante qui commence à voir le jour. Elle s’étend sur 1200 hectares et on parle d’un coût de 1000 milliards de dollars. Conçue comme une véritable centrale électrique qui en plus d’alimenter ses locaux, elle fournira de l’énergie aux 52 Apple stores en Californie. À l’intérieur du campus, l’auditorium pouvant accueillir 1000 personnes sera le lieux de présentation des futures nouveautés de la marque.

Ce gros Donut accueillera pas moins de 13 000 employés sur une superficie totale du complexe de 700 000 mètres carrés dont 260 000 mètres carrés de bâtiment. Apple, avant de créer sa propre Icar, pourrait être tenté de racheter le constructeur californien Tesla dont le fondateur Elon Musk, a fait savoir qu’il est ouvert à une revente. Elle disposerait de toute l’énergie nécessaire pour alimenter un parc auto.