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Accusé Atlantico, levez vous. Pour avoir pris le Syndicat de la magistrature la main dans le sac de l'injure vous serez condamné à porter l'étiquette de la "droite la plus dure"
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Dans une lettre cinglante publiée sur Rue89, le Syndicat de la magistrature déplore la réaction de la garde des Sceaux qui a condamné le "mur des cons", lui reprochant d'avoir "cédé à la pression" d'un site "proche de la droite la plus dure".

Serge  Federbusch

Serge Federbusch

Serge Federbusch est président du Parti des Libertés, élu conseiller du 10 ème arrondissement de Paris en 2008 et fondateur de Delanopolis, premier site indépendant d'informations en ligne sur l'actualité politique parisienne.

Il est l'auteur du livre L'Enfumeur, (Ixelles Editions, 2013) et de Français, prêts pour votre prochaine révolution ?, (Ixelles Editions, 2014).

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Lire aussi : La lettre du Syndicat de la magistrature adressée à Christiane Taubira, lui reprochant d'avoir "cédé à la pression"

Punaise ! Pourrait-on s’exclamer en lisant le communiqué de presse du Syndicat de la magistrature, indigné qu’une garde des sceaux à qui il faisait il y a peu des mamours en public l’ait balancé à son Conseil supérieur. La fureur rend cette prose quasiment convulsive. On croirait lire du Mélenchon s’étranglant devant une amnistie sociale escamotée par Hollande.

Punaise aussi, comme la petite pointe de métal qui fixe les photographies des têtes de turcs de ce syndicat sycophante. Comment les esprits faibles passant devant ce «Mur des cons» et qui auront à juger des gens de cette droite honnie et vichyste, forcément vichyste, ne pourraient-ils pas se sentir fondés à leur faire payer leurs convictions ? Les moutons ont fait de grands progrès : enragés ils peuvent mordre, ils se sentent forts, ils ont de l’hermine autour du cou et un syndicat qui les réunit en congrès.

Punaise enfin, comme le petit animal qui se cache dans la poussière des lits, se remplit de sang, démange et fait penser irrésistiblement aux médiocres, aux frustrés gonflés d’autosatisfaction à l’idée qu’ils iraient dans le sens du progrès, de l’intelligence, de l’ouverture à l’autre. Ils se tiennent bien au chaud dans les locaux qu’ils considèrent comme privés mais qui appartiennent à l’Etat, c’est à dire aussi à ceux qu’ils conspuent.

Un syndicat est généralement formé pour défendre des intérêts catégoriels et traiter de sujets techniques. Celui de la magistrature ne s’exprime plus que comme une section du parti communiste. Plutôt que de s’interroger sur son comportement, il fustige Atlantico, ce « site en ligne, proche de la droite la plus dure ...» Il s’en prend à : «une certaine droite prompte à instrumentaliser cette “révélation” à des fins bassement politiciennes pour décrédibiliser ceux qui combattent avec force leurs idées depuis des années.»

Les prendre la main dans le sac à injures, c’est faire partie de la droite la plus dure ? Moi qui ait passé tant d’années dans des partis dits de «gauche», je les remercie du sacré voyage idéologique que je peux accomplir sur le dos de leurs chimères.

Pour que ces magistrats-syndiqués comprennent ce qui ne va pas dans leur attitude, disons leur que c’est précisément qu’ils étalent leurs haines dans un local soi-disant privé. C’est parce qu’ils l’expriment entre eux, cachés, à l’abri des regards que leur comportement est minable. Puisqu’ils se sentent investis du bien et de la mission de fustiger les suppôts de la réaction en des termes injurieux, qu’ils osent donc le dire et l’écrire publiquement au lieu de se planquer. Leur dissimulation est bien ce qui les rendra désormais suspects aux yeux de tous ceux qu’ils prétendront juger.

Quant à moi, magistrat comme eux, c’est bien publiquement que je les nommerai désormais Syndicat de la Forfaiture.

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