Mundial (de la violence)
« Pour l’instant tout va bien » (Olivier Véran)
On verra bien mercredi lors de France - Maroc.
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Lors de Portugal - Maroc, des milliers de supporters marocains ont envahi les Champs-Elysées. Des scènes d’une violence extrême. Des dizaines de policiers blessés. L’un d’eux a eu un tympan crevé par un tir de mortier. Un autre a été brûlé. La police a procédé à plus d’une centaine d’interpellations. Mais « pour l’instant tout va bien », a déclaré Olivier Véran. Est-ce à dire qu’il aurait pu y avoir des morts ?
En bonne logique, ce sont les supporters portugais qui, en colère après la défaite de leur équipe, auraient dû tout casser sur les Champs-Elysées. Au contraire, les Marocains ravis de la victoire des Lions de l’Atlas auraient dû manifester leur joie en chantant et en dansant. Au lieu de quoi, ils se sont livrés à une émeute. Mercredi, c’est France - Maroc. Si le Maroc gagne, ce sera de nouveau l’émeute. S’il perd, ce sera encore plus sanglant. Que dira alors Olivier Véran ?
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