Polémique autour de l’expo "Zizi sexuel". Vive Titeuf et zut à ceux qui ne l’aiment pas<!-- --> | Atlantico.fr
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Titeuf a tout pour énerver les associations fondamentalistes.
Titeuf a tout pour énerver les associations fondamentalistes.
©Flickr / DaffyDuke

Tout, tout, vous saurez tout…

Cachez ce zizi que je ne saurais voir, crie une association militante. Celui de Titeuf n’est pourtant pas bien méchant.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Depuis 20 ans, des millions d’albums de Titeuf ont été vendus. Des millions de gosses ont ri en voyant ses efforts désespérés et vains pour parvenir au nirvana sexuel. Car Titeuf est un personnage comme on les aime bien : un perdant maladroit, un Don Juan malheureux. Il est très naturellement obsédé par le sexe : à 12 ans, quand on est un garçon, quoi de plus normal ?

Mais Titeuf, préado plutôt pas gâté par la nature, rate tout ce qu’il entreprend. Les filles qu’il veut sont toujours pour les autres. Jamais pour lui. Et ses tourments sexuels vont crescendo. C’est pourquoi il ne pense qu’à ça. Son pauvre zizi ne ferait pas de mal à une mouche et en tout cas, pas à une fille.

Mais aussi petit et inoffensif qu’il soit, il blesse une association nommée SOS Education. L’objet de son courroux ? Une exposition autour du "Zizi sexuel" de Titeuf destinée aux enfants des écoles. Ce qu’oublie SOS Education, c’est que les parents doivent toujours donner leur autorisation pour une sortie scolaire. Ceux qui sont proches de cette association sont donc libres de refuser. Pas sûr qu’ils soient nombreux…

Mais surtout, ce que devrait retenir SOS Education (qu’on imagine farouchement opposée à la promotion de l’homosexualité et à la théorie du genre), c’est que Titeuf est hétérosexuel. Plus hétérosexuel que lui tu meurs ! Ce qu’il veut, ce sont des filles, rien que des filles. Et, héros malheureux et pathétique, il n’en a aucune, condamné qu’il est à rester éternellement puceau. Titeuf n’a rien à f… du mariage gay, de la PMA, de la GPA. Ce qui va très certainement lui attirer les foudres de LGBT. Mais pour SOS Education, tout ça est sans doute trop compliqué.

En outre, Titeuf a de quoi horripiler les associations féministes. Ces dernières ont en charge la dénonciation permanente, et parfois hystérique, de la domination masculine. Pour elles, le mâle est un violeur, avéré ou potentiel, un oppresseur et un répugnant dominateur. Or, voilà-t’y-pas qu’on leur propose un héros faible, complexé, fragile, à l’image de beaucoup d’hommes qui restent d’éternels Titeufs quel que soit leur âge. Horreur ! Quant à Titeuf, concluons que quelqu’un qui déplaît aux coincé(e)s de SOS Education, aux associations pro-gays et aux fondamentalistes  féministes, ne peut être entièrement mauvais.     

Et n'oubliez pas : le A-book de Benoît Rayski, Le gauchisme, cette maladie sénile du communisme, est toujours disponible à la vente sur Atlantico éditions : 

Le gauchisme, cette maladie sénile du communisme

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