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Plan entreprises : des avancées significatives
©Capture d'écran Dailymotion

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Le Premier Ministre Edouard Philippe a dévoilé son plan pour l’investissement et  la croissance des entreprises ce lundi matin. Celui-ci a notamment confirmé la suppression du CICE en 2019 et la baisse progressive du taux d’impôt sur les sociétés à 25 %.

Jean-Baptiste Danet

Jean-Baptiste Danet

Jean-Baptiste Danet est Président de CroissancePlus. En 2001, il crée Interbrand France. Apres 10 ans, dont 5 en tant que Président d'Interbrand Europe, Jean-Baptiste Danet rejoint Dragon Rouge en 2011 comme directeur général du Groupe et associé des fondateurs. Il quitte l’entreprise en 2016 et rejoint, en tant que Coprésident, le Groupe Ipanema.

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Le Premier Ministre Edouard Philippe a dévoilé son plan pour l’investissement et  la croissance des entreprises ce lundi matin. Celui-ci a notamment confirmé la suppression du CICE en 2019 et la baisse progressive du taux d’impôt sur les sociétés à 25 %. Dans quelle mesure les réformes proposées et confirmées par Edouard Philippe sont elles, ou non, conformes aux attentes des entreprises ? 

Jean Baptiste Danet : Sur l’annonce du CICE, c’était-à-dire sa suppression en 2019 et la baisse directe des charges telles que patronales (6%) et la baisse totale des charges sur les bas salaires ou sur le SMIC, on va dire que c’est totalement conforme à ce qui était prévu. Ce qui de la baisse de l’IS, on a pas encore informé des montants et des taux. Toutefois ça correspond très exactement à ce qui était annoncé dans le programme d’Emmanuel Macron. Il a également été confirmé la suppression de l’ISF sauf sur les fortunes immobilières - dont la définition reste encore à préciser -. Ces annonces sont conformes et satisfont les entrepreneurs que nous sommes. Nous étions aujourd’hui dans une entreprise du METI, le mouvement des entreprises de taille intermédiaire, avec une vingtaine de chefs d’entreprises du METI et de Croissance Plus. Ces annonces viennent conforter une volonté de réforme profonde de ce gouvernement.

Quelles sont les faiblesses des réformes proposées ? Quelles sont les "mauvaises surprises" du plan entreprises dévoilé par Edouard Philippe ? 

A ce jour, nous ne pouvons pas parler de mauvaises surprises, mais quelques points sur lesquels nous, entrepreneurs, souhaitons revenir et insister. La première chose, ce sont les taxes sur la production. La France est un des seuls pays, comparée à l’Allemagne ou à l’Angleterre, à avoir une taxe qui s’appelle la CVAE. C’est à dire une taxe sur l’outil professionnel avant que l’entreprise ait dégagé le moindre bénéfice. Cette taxe créé un écart de 4,7 points de rentabilité par rapport à l’Allemagne. Il nous semble que cette CVAE doit être revue, et corrigée. D’autant plus que si cette taxe était baissée ou éliminée, elle se répercuterait directement dans le résultat de l’entreprise, sur la ligne du bas, et une partie serait d’ailleurs reversé au gouvernement et donc n’aurait pas un impact direct sur le déficit public. A ce jour, on a pas encore répondu sur ce point. Le deuxième aspect ne concerne pas les réformes économiques. Mais il nous semble qu'il serait bon de revenir, en terme de gestion d’entreprise, sur les seuils au rang desquels un chef d’entreprise n’a pas à créer d’instances type comité d’entreprise, etc. On aimerait que tout ça passe à 100, et ne reste pas à 50. Pourquoi, également, obligé une entreprise à avoir des représentants syndicaux et à en mandater afin de pouvoir négocier. Alors que quand il n’y en a pas, c’est qu’il n’y a pas eu de représentation volontaire. Pourquoi devrait-on demander une élection lorsqu’il n’y en a pas, d’autant plus que parfois, il n’y a qu’un seul représentant qui se présente, et devient alors le représentant syndical pour l’entreprise. Il nous semble que ce n’est pas un sujet de modernité. Mais je dirais que cela appartient plus aux ordonnances travail. Il reste sinon un point dur : la définition de l’IFI, l’Impôt sur la Fortune Immobilière, qui n’est pas encore précise. Un outil de travail ne doit pas être un considéré comme de la fortune lorsque c’est considéré comme un outil de travail. 

Quelles sont les attentes encore non satisfaites par le gouvernement ? Quels sont les points principaux qui seraient, à vos yeux , encore une priorité aujourd’hui ? 

Les trois que je viens d’évoquer : préciser quel va être la définition de l’immobilier professionnel, revoir les taxes sur la production et refaire les seuils. Nous sommes encore en attente. Cependant, nous tenons à saluer cette volonté de réforme et d’écoute des entreprises.


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