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Ping Awards 2014 : tout savoir sur les jeux vidéo primés
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Atlantico Games

Jeudi 30 octobre se tenait à la Cité des Sciences et de l'Industrie l'édition 2014 des PING awards, un événement créé en 2013 pour célébrer et récompenser les talents du jeu vidéo français.

Greg Jacomet

Greg Jacomet

Greg Jacomet, 24 ans, est éditeur du magazine Parisian Gentleman, éditorialiste pour le magazine "The Rake" et un expert aujourd’hui très réputé en matière de parfumerie, notamment masculine. 
 
Il est également un grand spécialiste du monde des jeux vidéo et l’animateur de la rubrique "Atlantico Games" consacrée à l’actualité internationale du secteur.
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Le cinéma a ses festivals, la BD a Angoulême, la musique a ses divers awards et cérémonies, la littérature a sa ribambelle de prix... et le jeu vidéo dans tout ça ? Les Ping Awards ! Edition 2014 à la Cité des Sciences et de l'Industrie...

Car si l’industrie du jeu vidéo jouit aujourd'hui d'une incroyable popularité dans le grand public, c'est aussi un secteur qui souffre encore trop souvent d'un manque de crédibilité incompréhensible dans les médias généralistes.

Ce sont donc des événements comme celui-ci, à l'initiative d'Emmanuel Forsans, directeur de l'Agence Française pour le Jeux Vidéo (AFJV), de Philippe Ulrich et de Patrick Giordano, et produit avec le très précieux (et très concret) concours de la Cité des Sciences et de l’Industrie et de Capital Games, qui tendent à changer les mentalités et à faire progresser la crédibilité culturelle et économique du domaine.

Ce genre d'initiative est d'autant plus importante à une époque où la situation économique de notre pays est morose, ce qui n'aide certainement pas à endiguer la fuite de nos talents vers l'étranger, et notamment vers le Canada et son écosystème extrêmement aguicheur pour les jeunes talents français du secteur. Il est donc aujourd'hui plus que jamais nécessaire de rappeler que le jeu vidéo à la française reste un fantastique vivier de talents qui doit être reconnu et défendu à la hauteur de son potentiel culturel et économique.

Et de toute évidence, l'appel semble enfin trouver un écho tant le public a répondu présent en masse : la salle était absolument comble et la cérémonie, retransmise sur jeuxvidéo.com, site leader du jeux vidéo en France, a été suivie en direct par des milliers de spectateurs.

La cérémonie en elle-même, présentée avec flair et humour par l'excellent Tom Novembre, Président du jury de cette édition, et animée par Bertrand Amar et Emmanuel Forsans, bien dans leurs pompes et dans leurs rôles de duettistes un rien cabotins, se déroula sans aucun temps mort ni temps faible.

C'est donc dans une ambiance bon enfant que les 11 statuettes des Ping Awards furent remises, les différentes catégories étant entrecoupées de reportages et d'interviews, ainsi que de quelques prestations live du très sympathique rappeur Liqid.

"Soldats Inconnus: mémoires de la Grande Guerre", l'excellente surprise d'Ubisoft Montpellier basée sur de véritables correspondances de la Première Guerre Mondiale, qui eut l'audace de mettre en avant l'aspect historique de la guerre dans le jeu vidéo, et dont nous avons eu l'occasion de parler dans ces colonnes, a reçu bien logiquement le grand prix du jury et celui du meilleur scénario.

Le très sympathique "Styx : Master of Shadows" de Cyanide, chroniqué lui aussi il y a quelques semaines sur ce même site, fut récompensé pour son gameplay aux petits oignons et son esthétique soignée par le Ping du meilleur jeu sur console de salon.

"Deadcore", l'innovant jeu de plateforme à la première personne du jeune studio 5bites Games reçut le Ping du meilleur jeu PC/Mac avec les honneurs. Un petit studio qui, on l'espère, deviendra vite grand...

Le prix des meilleurs graphismes fut décerné à "Wargame : Red Dragon", le (très, très) ambitieux jeu de stratégie en temps réel du studio parisien Eugen System. Une victoire dont le studio peut être fier, surtout dans une catégorie à la concurrence particulièrement relevée.

Le délirant "Anarcute", le jeu de ... manifestation, le simulateur d'adorables petits manifestants destructeurs… bref, l'OVNI imaginé par un groupe d'étudiants de l'école Rubika Supinfogame remporta quant à lui le prix du meilleur jeu étudiant, une catégorie également dont les acteurs furent sans doute particulièrement difficiles à départager eu égard à l'excellent niveau des jeux présentés cette année.

Le superbe "Endless Legend" empocha quant à lui le prix de la meilleure bande son, et ce, sans aucune contestation possible.  Fort d'un univers sonore et visuel extrêmement fouillé, en plus d'être un excellent jeu de stratégie / gestion, le titre d'Amplitude Studio aura sans doute fait rêver plus d'un membre du jury...

"March of History" de Celsius Online remporta le Ping du meilleur jeu web et réseaux sociaux. Un très bon jeu, ambitieux, étonnamment riche et profond dans un genre malheureusement gangréné par les pompes à fric sans intérêt. Chapeau bas !

Le déjanté "Mucho Party", l'excellent Party Game bon enfant et accessible de GlobZ fut quant à lui récompensé du prix du meilleur jeu mobile, et l'on imagine sans peine pourquoi : malgré un prix peut-être rédhibitoire pour un jeu sur tablette / mobile, le fun est bel et bien présent, et les jeux multi-joueurs d'une telle qualité pouvant se jouer à plusieurs autour d'un même appareil sont trop rares pour ne pas être mentionnés.

Le prix de l'artiste numérique, nouveauté de l'édition 2014, visant à récompenser un artiste français pour son apport global au secteur fut décerné au très talentueux Anthony "Tot" Roux de chez Ankama, le studio à la tête des licenses Dofus et Wakfu (dont est issu le très sympathique dessin animé du même nom, diffusé pendant 4 ans sur France 3). Un prix amplement mérité pour un artiste indéniablement hors normes.

Et finalement, le Grand Ping 2014, l’équivalent de la Palme d’honneur du Festival de Cannes fut attribué à Frédérick Raynal, game designer français de légende à qui l'on doit, entre autres, le révolutionnaire Alone in The Dark sorti en 1992.

Pour cette deuxième édition, l’essai semble donc transformé : les Ping Awards confirment leurs ambitions avec brio, humour et professionnalisme.

Peu de choses à redire en effet, si ce n'est que l'on regrettera peut-être que l'accès physique à la cérémonie soit encore essentiellement limitée aux professionnels du secteur. Peut-être est-ce par mimétisme avec le festival de Cannes ou, plus sûrement, pour jouer la carte de la sécurité, le temps que les premières éditions prennent leur envol et que l’événement gagne en poids médiatique et en audience publique.

Mais ce petit bémol ne doit en rien ternir le bilan merveilleux d'un pari somme toute risqué. Il ne reste plus maintenant qu’à souhaiter à la cérémonie de grandir encore. Une formidable perspective pour une superbe initiative qui oeuvre avec passion et détermination  pour donner au jeu vidéo, véritable acteur encore mésestimé du paysage culturel mondial, ses lettres de noblesse.

Et si la France faisait à nouveau preuve, dans le domaine, d’un esprit vraiment pionnier ?

Le sujet vous intéresse ?

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