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Petites exclamations et petites interrogations de la semaine post-primaire
©ALFREDO ESTRELLA / AFP

Les entrepreneurs parlent aux Français

Faut-il s'indigner, s'interroger, ou se contenter de remarquer ? Petit florilège de la semaine, via le regard presbyte et parfois un peu iconoclaste d’un entrepreneur.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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Certains pensent qu’il faut s’indigner. C’est pourtant l’acte le plus passif et le plus lâche qui existe. L’acte paresseux et dénué de bravoure, de celui qui lance un pavé dans la marre, habillé d’une combinaison de plongée pour éviter les éclaboussures, caché derrière un mur, pour éviter d’être vu.

Certains pensent qu’il faut s’interroger. L’acte qui s’apparente à un « coitus interruptus », puisque se poser des questions, acte essentiel auquel les politiques devraient se livrer plus souvent, n’est qu’une partie du chemin qui mène à l’extase. Se donner le mal de trouver les solutions est certes moins facile que de se poser des questions, même si nos professeurs de math nous ont toujours expliqué qu’un problème bien compris, trouve seul, sa solution. Et que si un problème n’a pas de solution c’est qu’il n’y avait pas de problème!

Certains observent, commentent, dissertent, bref chacun y va de l’utilisation d’un de ses sens restant, et certains soirs, de grand froid il faut accepter sa paresse et son dilettantisme, et se contenter de remarquer, commenter avant de retourner à sa tisane, son chocolat chaud ou pour les plus « Poutiniens », à sa vodka syrienne. Florilège de la semaine, via le regard presbyte et parfois un peu « casse c… » d’un entrepreneur !

Fidel Castro était un démocrate. Voilà un homme politique qui n’aura pas besoin d’un organe de presse verrouillé par le parti pour faire l’apologie de ce magnifique parcours démocratique. Il suffit d’avoir quelques amis socialistes en France pour faire office d’agence France-Fesse, tant cette remarque me fait penser à cette partie très moyenne de notre anatomie. Une vanne « Royale » quand on porte un prénom aussi bourgeois que Ségolène. Fidel est un démocrate, mais Poutine un tyran. Les voies « des cérébrés » de gauche sont elles aussi impénétrables. Mélenchon a salué le libérateur, et il faut se souvenir, qu’à l’origine, Castro fut un libérateur, qui comme tout communiste a fini par décider que le bonheur serait nationalisé et obligatoire. Etatisé. Il y est obligatoire d’être heureux. Il est vrai que Cuba est une île paradisiaque, dans laquelle, à 80km d’un Miami Cubain, vivant sous la tyrannie du libéralisme, les cubains meurent presque de faim alors que leurs cousins ayant fuit aux USA, sont obligé de manger 3 fois par jour et parfois, souvent même, d’y faire fortune. Fidel leur a permis d’échapper à cela, et de pouvoir faire poser sa population devant la plus belle collection de voitures anciennes que la terre n’ait jamais porté !

Mais la gauche aime les mythes, et aussi les mites, qui attaquent le cerveau et les intentions de vote des français désespérés de ce prêt-à-penser minable, qui sied aux bobos de gauche du pouvoir.

L’extrême gauche rappelons le, soutient le Hamas, un mouvement lui aussi démocratique tendance club Med, qui détourne l’argent de son peuple afin de creuser des tunnels permettant d’aller tuer des enfants israéliens. Un mouvement démocratique (même si personne ne peut accepter la misère qui règne à Gaza) qui incita Mélenchon et ses amis, malgré l’interdiction de ce gouvernement dont on connaît la fermeté et la force, à défiler pour le soutenir lors de l’été 2015. No comment. Si St Pierre fait son boulot, il saura faire le tri nécessaire vers le paradis ou l’enfer de ce démocrate qui vivait dans l’opulence au détriment de son peuple et dû se faire soigner dans des pays étrangers malgré l’excellence démocratique des hôpitaux Cubains.

Retailleau et Valls, des parallèles qui se croisent. A l’inverse d’une autre théorie mathématique que l’on pensait indémontable, voilà une autre belle phrase de l’ère Fillon. Très belle envolée du désormais très en vue Benoît Retailleau. Au moment de tirer à vue sur « Manuelito, le toréador de gauche », il rappelle que tout cela c’est « blanc bonnet et bonnet blanc » tant le premier Ministre serait comptable d’un bilan présidentiel « crotteux », marqué du sceau d’infamie et de l’échec. Et Benoît de nous rappeler que Manuel ne peut être pris au sérieux alors que 96% des français rejettent le président actuel. Je voulais, certainement avec un mauvais esprit, rappeler à Mr Retailleau, que les français ont rejeté Nicolas Sarkozy, par un score sans appel, et que son premier Ministre, certainement comptable de son bilan lui aussi très mitigé, me semble avoir été François Fillon. Non ? Serait-ce un autre Fillon ? Quelqu’un pourrait-il m’éclairer sur ce point ? Je dois certainement être atteint d’un Alzheimer précoce ou faire du très mauvais esprit. Ou les deux ?

L’Autriche ne fait pas l’autruche. Bravo les Autrichiens. Vous nous avez fait bien peur. Cacher sa tête dans l’urne en prétendant ne rien voir aurait été une grave erreur pour un pays dont l’histoire ne devrait se répéter que pour magnifier ses côtés lumineux. Un pays qui nous donna les plus grands penseurs, des monuments magnifiques, reflet d’un pays qui fut dominateur, certes, mais également bâtisseur. L’extrême droite se casse les dents à la frontière du pouvoir. Pourvu que cela soit contagieux.

Hollande présidentiel. Facile pour nombre de politiques de droite, accrochés à leur fauteuil électif, comme la misère sur le monde, de ne pas voir le courage dans le geste du président Hollande. Combien, malgré leurs vicissitudes (Balkany, maintenant Solère visé par une enquête fiscale et bien d’autres) sont incapables de faire ce que la décence et la justice, devrait les inciter à faire spontanément ? Critiquer celui qui préfère ne pas s’obstiner, quelle qu’en soit la raison, est indécent. Surtout quand on a confié son parti et ses primaires à un homme dont personne ne voulait plus. Les neurones de droite ont le même déficit de faculté de transmission, le même strabisme, que la gauche quand elle qualifie Fidel de démocrate.

Erdogan, tête de turc. Il l’a dit. Si on ne laisse pas « dictaturer » en paix et entrer dans l’Europe, « il laissera les migrants passer ». Je n’ai qu’une chose à lui dire : « Laisses les passer, mais chez nous, tu seras le seul migrant qui ne passera jamais ». Quand je pense à cette Gauche qui préconisait le boycott des produits israéliens il y a peu, et qui ne bouge pas une oreille devant le musellement d’un pays magnifique, qui avait fait de la laïcité sa marque de fabrique et du business son biceps économique, je comprends mieux qu’elle est atteinte, à l’heure où Marvel fait un malheur sur les écrans, du syndrome de double face. Un côté qui voit à travers les murs et l’autre totalement aveugle. J’espère que l’Europe saura pour une fois, laisser jouer, les quelques hormones masculines qui pourraient lui rester, pour dire non à cette parodie de Présidence. On regrette vraiment l’échec de cet opportun coup d’Etat, dont on souhaite nous persuader qu’il s’est fait sans lui.

Cette semaine nous observerons, en sœur Anne, l’arrivée du programme de Macron, attendu avec impatience, tant l’attitude ne suffit pas à une stature présidentielle. Il faut passer aux actes et à la vision. Nous attendons également que notre expert-comptable de droite, François Fillon, nous présente un plan d’avenir après avoir remporté la primaire en parlant de nettoyer le passé. Nous attendons Valls et sa hargne saignante dans l’arène, offrant ses attributs à la foule de gauche. Et nous voyons arriver notre ami Alexandre Jardin, qui lui aussi s’y croit.  Cette prétention Parisienne d’une classe « médiacratique », cette vanité qui permet à ceux qui n’ont d’autre à proposer que des mots pour notre rebond. Les politiques sont aveugles, et cela semble donner des ailes aux borgnes. Nous allons ainsi voir s’affronter des politiques verbeux et une France littéraire. Les mots sont importants, car ils peuvent soulever des montagnes, mais la vanité transforme la montagne en soufflé, qui loin de la chaleur des plateaux TV, se dégonflera aussi vite qu’il sera monté. Franchement, nous ne sommes vraiment pas gâtés. Mais cela finira par changer. Suite de ces remarques de très mauvais esprit, j’en conviens, la semaine prochaine.

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