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Pétain : Le mensonge de Benjamin Griveaux
©ludovic MARIN / POOL / AFP

Naufrage

Plus c'est gros plus ça passe. Mais cette fois-ci ça n'est pas passé.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Il y tenait dur comme fer le président de la République. Il avait pesé de tout son poids pour imposer une mesure qui lui tenait à cœur : saluer la mémoire du vainqueur de Verdun. « Ce fut un grand soldat ». Ce fut... Et ça c'est bien vrai, aussi vrai qu'un enfant devient un jour un adulte. Aussi vrai qu'un adulte se transforme en vieillard. Aussi vrai que la nuit succède au jour. Cela s'appelle parler pour ne rien dire...

Macron avait toutefois éprouvé le besoin de se distancer des « choix funestes » du Maréchal Pétain. « Choix funeste » ne veut rien dire aussi. Autant rentrer dans les détails. Pétain installa en France le régime le plus honteux que notre pays ait jamais connu.

On supprima les libertés les plus élémentaires. On lécha les bottes de l'occupant qui n'en demandait pas tant. On emprisonna les républicains, les socialistes, les communistes et les franc-maçons.

Un infâme statut de Juif fut promulgué. Et c'est la police de Pétain qui se chargea de la rafle du Vel d'Hiv. Des résistants furent assassinés par la milice de Vichy.

Mais ça Macron, il savait pas trop... Il s'était cru intelligent en distinguant deux Pétain, le « bon » celui de Verdun et l'autre. Le président de la République n'a pas compris que la vie d'un homme est un tout. Vouloir la séquencer en plusieurs épisodes pour en isoler un n'est qu'une besogneuse opération de bricolage. On savait déjà que Macron ne comprenait rien aux années 30. On sait maintenant qu'il ne connaît rien non plus aux années 40...

Cet épisode lamentable laissera des traces. Nombreux sont ceux qui penseront que Macron ne sait pas ce qu'il dit. Et ils seront encore plus nombreux à estimer qu'il ne sait pas ce qu'il fait. Quant à savoir pourquoi il s'est lancé dans un « Maréchal me voilà ! », il faut interroger son psychanalyste.

A cette farce pitoyable est venu s'ajouter un mensonge éhonté. Benjamin Griveaux le porte-parole du gouvernement, a osé dire qu'un hommage à Pétain « n'avait jamais été envisagé ». Aussitôt le Monde a publié le dossier de presse des cérémonies du centenaire : le nom de Pétain y figurait. Il y a des gens qui mentent comme ils respirent, Benjamin Griveaux ment comme son maître respire.

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