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Permettre aux citoyens de poser leurs questions à l’Assemblée nationale : l’idée choc qui pourrait renouveler la pratique parlementaire
©Reuters

Assemblée citoyenne

Pour la start-up Make.org, l'heure est venue de réconcilier les Français et la politique. Grâce à un contexte politique favorable, la plateforme de lobbying citoyen propose de remettre la question citoyenne au cœur de l'Assemblée nationale.

Axel Dauchez

Axel Dauchez

Axel Dauchez est un homme d'affaires et chef d'entreprise français. Après l'École polytechnique, il étudie l’ethnologie à l’École des hautes études en sciences sociales. Il rejoint successivement Procter & Gamble, Bossard consultants puis Cendant software avant de prendre la présidence de BDDP&Tequila interactive en 1998. Il rejoint Antéfilms, qui a pris le nom, MoonScoop, qu'il dirige, et distribue les aventures animées de SamSam, « le plus petit des grands héros » de Pomme d’Api, magazine du groupe Bayard.
Il devient en janvier 2010 directeur général de Deezer. En septembre 2014, il devient président de Publicis France.
Fin 2016, il quitte Publicis et lance sa startup Make.org une civic tech.
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Atlantico : Dans une lettre adressée au/à la futur(e) président(e) de l'Assemblée nationale, Make.org propose de mettre au cœur du parlementaire la question citoyenne. Quel était le but de cette lettre?

Axel  Dauchez : Le but de cette lettre est de proposer au nouveau président de l'Assemblée nationale de mettre en place un renouvellement facile du fonctionnement de 'l'Assemblée et qui permettrait une irruption démocratique, une irruption citoyenne dans son fonctionnement. On a une chambre qui complètement nouvelle. On est dans une situation où on a une crise de confiance entre les institutions et les citoyens. C'est une chance inouïe et historique pour l'Assemblée nationale de reprendre son rôle et sa place de maison des citoyens où les idées émergent, et où les députés s'en font les porte-voix sur l'exécutif. 

Quels sont les changements que vous aimeriez voir au sein de l'Assemblée nationale? Pourquoi la réconciliation nationale est devenue aussi importante?

Le changement majeur est celui de l'agenda. On a eu l'occasion de mener une cinquantaine de consultations sur des grands thèmes de société, et à chaque fois, ce qui émerge de ces consultations est d'une nature et d'une géographie différente de celles qui ont l'habitude d'être traité par les experts ou les politiques. Je pense que la toute première innovation démocratique, c'est d'être lui-même un des acteurs des questions au gouvernement de façon à ne pas être dans les thèmes convenus, mais à être dans ceux qui touchent les citoyens. Je pense que c'est une première manière de reconnecter et réconcilier les Français et la politique.

Vous souhaitez confronter, chaque semaine, confronter le gouvernement à une question issue des citoyens. En quoi cela peut-être une solution pour réconcilier Français et politiques?

Je pense que le symbole de voir le gouvernement réuni répondre à la question d'un citoyen de 22 ans en Corrèze, est un symbole extrêmement fort. Il rappelle que le métier de gouvernant est un métier au  service du citoyen, et permet de créer une proximité qui a été perdue depuis longtemps. C'est d'autant plus important avec ce parlement à la double nature. D'une part, extrêmement nouveau, avec des gens qui vont être sensibles à tous ces procédés. D'autre part, qui a été élu avec une abstention majeure et qui a besoin de reconstruire tout au long de son mandat sa légitimité citoyenne. 

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