Pendant que François Hollande et Manuel Valls se persuadent du retour de la croissance, la France s'enfonce dans la déflation

Aucun signe à l'horizon de l'alignement favorable des planètes que prophétisaient Manuel Valls et François Hollande. Ni la baisse du pétrole, ni la baisse de l’euro, ni la baisse des taux d’intérêts ne semblent produire sur la croissance les effets attendus par l’exécutif français.

Car malheureusement, L’INSEE publiait ce matin son relevé mensuel des chiffres de l’inflation. Et le résultat confirme, une nouvelle fois, l’emprise de la déflation sur l’économie française. En effet, dès lors que l’on s’intéresse à l’inflation sous-jacente, qui est l’indice le plus fiable de la tendance des prix selon la définition même de l’INSEE ("L'indice d'inflation sous-jacente est un indice désaisonnalisé qui permet de dégager une tendance de fond de l'évolution des prix. Il traduit l'évolution profonde des coûts de production et la confrontation de l'offre et de la demande"), le constat est clair.

Pour ce mois de novembre 2014, l’inflation sous-jacente atteint un nouveau record de -0.2%, correspondant à un plus bas historique depuis la création de l’indice en 1990.

Et cette situation est un symptôme. Car lorsque "l’évolution profonde de la confrontation de l’offre et de la demande" affiche un chiffre négatif, cela signifie qu’il existe un déséquilibre économique entre offre et demande. Que la demande est tout simplement trop faible par rapport à l’offre. Ce qui pourrait être une piste pour un président qui reste persuadé que le problème vient de l’offre ("l’offre crée la demande" selon ses mots de janvier 2014). François Hollande commet une erreur de diagnostic économique depuis son arrivée à l’Elysée, dont il est chaque jour possible de mesurer le résultat. Aussi bien en termes de croissance, d’emploi, que d’inflation. Ou plutôt de déflation.

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