Opération #connexion d’urgence : 10.000 ordinateurs pour les élèves défavorisés<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Opération #connexion d’urgence : 10.000 ordinateurs pour les élèves défavorisés
©DR / Break Poverty Foundation

Solidarité

Valérie Daher présente l’opération "#connexion d’urgence" lancée par la Break Poverty Foundation. Cette initiative permet d'équiper 10.000 enfants défavorisés avec un ordinateur en cette période de confinement et d'enseignement à distance.

Valérie Daher

Valérie Daher

Valérie Daher est directrice Générale de Break Poverty Foundation.

Voir la bio »

Valérie Daher, vous être Directrice Générale de Break Poverty Foundation, de quel constat est parti votre opération "#connexion d’urgence : 10.000 ordinateurs pour les élèves défavorisés" ?

Valérie Daher : La mission historique de Break Poverty est de lutter contre les inégalités sociales en France et de soutenir des programmes qui visent à ce que nos enfants pauvres ne deviennent pas systématiquement des adultes pauvres. 

Dès l’annonce par le gouvernement de la fermeture des écoles, et la mise en place d’une « école à distance », on a compris que si rien n’était fait, des milliers de jeunes se retrouveraient en difficulté très rapidement. Beaucoup n’ont pas les outils informatiques ni le soutien parental nécessaires pour bien travailler à la maison. On ne peut pas se résoudre à abandonner ces milliers de jeunes. C’est inconcevable. 

Voilà pourquoi nous avons décidé de nous associer à Emmaüs Collect et au Collectif Mentorat (qui regroupe les plus grandes associations de parrainage en France) pour monter une grande chaine de solidarité qui vise à équiper d’un ordinateur 10 000 enfants défavorisés. Nous avons été rejoints depuis par le Secrétariat d’Etat à la Protection de l’Enfance afin de soutenir tous les enfants de l’Aide Sociale à l’Enfance. 

Quels sont les besoins ?

Selon le Ministère de l’Education Nationale, nous sommes sans nouvelle de 5% à 8% des élèves scolarisés depuis le début du confinement. C’est énorme. Mais ce pourcentage est bien plus élevé dans les quartiers défavorisés.  Certains proviseurs en Seine Saint Denis nous disent qu’ils ont perdus un tiers de leurs élèves. Nous recevons des centaines de messages de proviseurs, d’enseignants, de parents complètement démunis. Et de jeunes aussi, qui ont peur pour leur avenir.  Il est urgent de permettre à tous ces jeunes de continuer à apprendre. 

Comment s'organise cette distribution avec le coronavirus ?

Avec le soutien de nos premiers partenaires, ce sont déjà 2000 ordinateurs qui partent cette semaine vers des jeunes défavorisés. Avec le soutien de la Poste et du Groupe Ares, une partie de ces ordinateurs est envoyée directement aux familles dont les jeunes sont suivis par un parrain. D’autres ordinateurs sont distribués via Emmaüs Connect à des associations qui accompagnent ces familles au quotidien ou sont remis aux jeunes via les structures de l’Aide Sociale à l’Enfance. La logistique est un vrai défi dans le contexte sanitaire actuel ! Nos partenaires sont particulièrement attentifs au respect de toutes les règles sanitaires pour ne mettre personne en danger dans cette chaine de distribution. 

Nous nous assurons que chaque ordinateur est distribué avec une carte SIM et une recharge de 30 jours de connexion internet offerte par SFR.  Par ailleurs chaque jeune bénéficiant d’un ordinateur doit être accompagné par un parrain, un salarié ou par un bénévole d’une association dans la prise en main de son ordinateur et le suivi de sa scolarité à distance. 

Les besoins sont énormes et nous vivons une course contre la montre pour équiper ces jeunes au plus vite. 

Pour soutenir l’opération "#connexion d’urgence : 10.000 ordinateurs pour les élèves défavorisés", rendez-vous sur www.breakpoverty.com

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !