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Les cours des cryptomonnaies les plus utilisées, comme le Bitcoin, ont été confrontés à des pertes de valeur de 20% en moyenne ces derniers jours.
Les cours des cryptomonnaies les plus utilisées, comme le Bitcoin, ont été confrontés à des pertes de valeur de 20% en moyenne ces derniers jours.
©OZAN KOSE / AFP

Les entrepreneurs parlent aux Français

Les cryptomonnaies les plus utilisées, comme le Bitcoin ou l’Ethereum, ont subi des pertes de valeur de 20% en moyenne ces derniers jours. Le marché des cryptomonnaies a toujours connu des variations majeures, sans forcément suivre des logiques cycliques.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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A chaque fois que le bitcoin trébuche, les journalistes tombent. Les généralistes, ceux qui surfent sur chaque sujet, sans que leur plume ne plonge jamais profondément dans l’encrier. « Le signe de la fin ? ». « Le désaveu des monnaies virtuelles ? ». « S’appuyant sur le vide, elles sombrent dans le néant »… Ce type de niaiserie qui borne l’intelligence et la longue vue. Même en perdant 40% de sa valeur régulièrement de temps à autre, les monnaies virtuelles restent non seulement parmi les meilleurs investissements jamais réalisés ces dernières années, mais un outil puissant d’un futur en construction, au sein des recoins de la programmation du métaverse. J’assistais récemment à la conférence d’un pseudo expert de tout et principalement de rien, en virtuel bien entendu, qui disait que les NFT étaient une arnaque. Comme Warren Buffet ou Larry Fink (Blackrock), à propos du Bitcoin il y a encore 3 ans. Il faut donc vous méfiez de la réaction à chaud, elle promet généralement un gros coup de froid !

Pour vous donner une petite idée de l’imprégnation du bitcoin et autres « monnaies établies » du secteur, sachez que pour les transactions immobilières sur les biens de luxe, à Miami ou à Dubaï, le bitoin est devenu la monnaie officielle. 1 transaction sur 2, en d’autres termes, 50% des transactions et parfois plus certains mois, se réalisent en crypto. Le signe de la fin ? Le désaveu ? On est bien loin de cela. 

Tout d’abord, le monde se cherche des valeurs refuges. Ceux qui ont investi sur l’or ces dernières années, astiquent leurs lingots avec la satisfaction de voir que leur valeur est chaque jour à la hauteur de leur poids ! Peu de matières premières peuvent se vanter d’une appréciation aussi insolente.

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Les Etats se sont encore un peu plus endettés, sans contrôle, ni limite, pendant le Covid. En tous cas les Etats qui ont cédé à la peur et ont mis leur économie sous cloche dans un premier temps, pour la perfuser ensuite avec un argent bien plus virtuel que les crypto, un argent dont nous ne savions même pas qu’il pouvait être imprimé avec une telle légèreté et une telle inconséquence. Sortis de nulle part, ces euros et dollars imprimés par les diverses banques centrales, se sont abattus sur un monde hystérique, comme la faim sur le monde. L’inflation qui s’en suit, conséquence naturelle d’une économie mise à l’arrêt et qui peine à reprendre son souffle, va ronger nos espoirs de reprise, et gripper la croissance. Cendrillon va voir son carrosse transformé en rutabaga, signe d’une guerre cette fois bien réelle. Une monnaie refuge, étanche à l’endettement, au moins en théorie, représente alors un attrait énorme, qui se traduit par un usage croissant.

Ensuite, le risque évident d’une récessionpousse les investisseurs à trouver un terrain d’atterrissage à leurs investissements, qui soit peu risqué au final et s’apprécie sur le temps long. Et pour le coup, s’il est bien un terrain sur lequel vous pouvez parier avec une quasi-certitude de réussite, c’est qu’à un moment ou un autre, le bitcoin vaudra 100 000$. Comme dirait Cabrel « c’est écrit » dans le ciel des étoiles crypto du métaverse. Mais le bitcoin a déjà tenu ses promesses quand vous y réfléchissez bien. Combien de vos investissement ont vu leur valeur multipliée par 600 depuis que le Bitcoin a franchi la barre des 100$ ? Combien ? Les curieux et les malins, qui ont acheté des « wagons » de bitcoin quand il valait quelques dollars, ont aujourd’hui une retraite assurée et de quoi garantir l’avenir de leurs générations suivantes. SI vous avez acheté 100 bitcoin à 100$ à l’époque, il y a peu de temps finalement, vous êtes assis sur la coquette somme de 3M$, et si vous les avez vendu il y a quelques mois quand ils valaient plus de 60 000$, vous avez empoché le double. Ensuite vous avez certainement racheté plus de bitcoins pour refaire une seconde culbute, et avez pu ainsi continuer à remplir la cagnotte.

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Les crypto font partie de nos vies, un peu plus chaque jour. Gouvernements ou municipalités qui ont rendus possibles les transaction en crypto. Qui ont accepté les transactions quotidiennes ou exceptionnelles se fassent ainsi, que des fonctionnaires soient payés en crypto (Amérique du Sud. Etc.. Ainsi, malgré les coups de boutoir vers le bas d’une monnaie qui loin d’être déconnectée des variations boursières, et notamment fermement accrochée aux valeurs technologiques (comme on a pu le voir la semaine passée), ce qui la détourne un peu de sa valeur première tout en la rendant un peu plus prévisible, nous pouvons affirmer sans crainte, qu’elles sont bien là pour durer. Pas toutes, mais les principales, Bitcoin, « the King », en tête.

Surtout, surtout, elles vont être la base des transactions dans le métaverse. Un monde dans lequel nombre d’acteurs plongent pour échapper à des Etats perdus, endettés, dont la tentation taxatrice sera renforcée prochainement pour se refaire une santé. Des Etats minés (sans jeu de mot) par la défiance politique et la montée des populismes. Des Etats sans stratégie, notamment en Europe, qui pour maintenir à bout de bras le monde d’avant, qui leur était favorable, tentent de se couper les bras qui se tendent vers le monde d’après. Pas d’ambition, pas d’investissements majeurs, pas de stratégie d’attaque, mais une multitude de régulations d’obstruction, de RGPD, de sanctions contre les champions, à défaut de savoir en faire naître en son sein. Le métaverse est à la fois un projet commercial, évident, et un projet politique qui vient parfaire et bâtir un écrin à ceux qui rêvaient que la blockchain et les crypto, viennent faire la nique à un monde centralisateur et étatiste, qui préfère s’endetter et s’enterrer que prendre les mesures nécessaires à sa transition. Sans surprise il sert d’objectif à tous les libertariens de la Silicon Valley, qui continuent à espérer l’ile de Ann Rand et l’écroulement des Etats.

Bien entendu, les Etats vont devoir réagir. Une transaction immobilière, faite simplement par le transfert d’un « wallet » et qui échappe ainsi à l’impôt sur les plus-value, ne vas pas trop plaire à tous les taxateurs de la terre. Ces transactions sur l’art, l’immobilier virtuel, les cartes de collection et autres biens virtualisés, attisent déjà les convoitises de tous les Bercy de la planète. Ces monnaies sont effectivement encore utiles à ceux qui ont des choses à cacher et notamment des choses à blanchir, mais il faut bien avouer que la plupart des transactions sont désormais « legit » (légitimes en français).

Le monde aspire à un refuge et certains à un lieu de fuite, ce qui présage d’une lutte terrible entre les Etats libéraux et les Etats qui le sont moins, entre le monde d’avant et la tentative d’un monde d’après. C’est presque du Houellebecq ! Cette lutte va être terrible entre un monde qui souhaitera une ou des crypto gérées par les banques centrales, et celles qui voudront à tous prix leur échapper. Les tentatives récentes de régulation, via le prétexte écologique, au niveau de l’Europe, l’interdiction de miner en Chine, prouvent que la guerre n’est qu’à son début.

En attendant, un conseil : A 29.000$ le bitcoin, achetez ! Et patientez… On en reparle dans 1 an. Si j’ai raison, acceptez mon RIB, je ne prends que 10%.

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