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Les Parisiens bobos ?
NKM/Hidalgo : projets de rénovation urbaine précurseurs ou boboïtude en folie ? Ce qu’en pense la presse étrangère
Un aperçu du regard que porte les journalistes étrangers sur les élections municipales à la mairie de Paris.
Atlantico : Depuis le début de la campagne, les candidats à la mairie de Paris rivalisent de propositions pour donner un nouveau visage à la capitale parisienne. Vu de l’étranger ces réformes sont-elles des réformes de fond à la hauteur d’un maire, ou des réformes superficielles pour charmer les Parisiens ?
Feargus O'Sullivan : Vu de l’étranger, il semble que tous les candidats soient d’accord sur un point : Paris a besoin de se refaire une bonne réputation. Je pense qu’ils partent dans le bon sens, cependant, il s’agit plus d’un étalage de projets visionnaires de l'avenir de Paris plutôt que de créer des politiques concrètes. Parmi les différents programmes, je dirais que celui d’Hidalgo est plus solide et plausible que celui de NKM.
Avenue Foch, juste derrière l'Arc de Triomphe, Anne Hidalgo envisage de convertir cette artère routière en parc urbain et d'y construire des logements sociaux. Paris est-elle une ville trop portée sur le luxe?
Paris est une ville totalement obsédée par le luxe, oui, mais c’est le cas Londres également – mais c’est moins évident parce que la ville est moins belle. Le centre de ces deux villes se transforme en une chasse gardée pour riches, et aucune des deux n’en a fait assez (ou trop) pour en changer. Je pense que ce n’est pas une décision qui se prend au niveau municipal mais au niveau national. Vu du Royaume-Uni , la loi Duflot semble être une étape prometteuse pour la ville.
La candidate UMP à la mairie de Paris, Nathalie Kosciusko-Morizet, espère donner une seconde vie aux stations de métro fantômes, en les convertissant en bars ou en musées. La ville de Paris peut-elle devenir the new place to be des bobos du monde entier ?
Je pense que cette question souligne le décalage entre la France et le Royaume-Uni / Etats-Unis. Les Anglo-saxons connaissent très peu ce concept de "bobos". Il est même moyenâgeux - même si de nombreux Londoniens et New-Yorkais pourraient justement être définis comme "bobos". Nous sommes à l’âge des hipsters, même si le terme est maintenant un cliché péjoratif. Les hipsters sont plus jeunes, plus pauvres, mais plus connectés à la culture mondiale jeune.
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