Nicolas Anelka sélectionné pour le RFC (Racaille Football Club)<!-- --> | Atlantico.fr
Atlantico, c'est qui, c'est quoi ?
Newsletter
Décryptages
Pépites
Dossiers
Rendez-vous
Atlantico-Light
Vidéos
Podcasts
France
Nicolas Anelka sélectionné pour le RFC (Racaille Football Club)
©Reuters

But !

Toute sélection se mérite. Et celle-ci est largement méritée.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

Voir la bio »

Les footballeurs jouent avec leurs pieds (et certains d'entre eux comme des pieds). Il leur arrive parfois de jouer avec leurs mains ce qui est théoriquement interdit. Et c'est de cette façon que Nicolas Anelka vient de s'illustrer. Il a fait avec ses mains un geste qui lui vaut les honneurs de la presse et la réprobation de la ministre des Sports. Tout ça pour un mouvement qui relève des TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs). C'est d'un neurologue que le footballeur a besoin. Pas d'une condamnation.

Anelka est très connu. Plus connu pour ce qu'il dit dans les vestiaires que pour ce qu'il fait sur le terrain. Il parle français. Enfin le français tel qu'on le parle à Trappes et qui est en passe de conquérir de nouvelles parts de marché. C'est ainsi qu'il a délicatement apostrophé Raymond Domenech : "Va te faire enculer, sale fils de pute !"

Il est français. Mais il se refuse avec véhémence, et courageusement, de chanter la Marseillaise quand il fait partie de la sélection nationale. "Si on m'y oblige je préfère ne pas jouer dans l'équipe de France !". Il est prêt à faire ce sacrifice plutôt que d'entonner un hymne, qui, manifestement, nie son identité.

Nicolas Anelka est un homme libre. Et comme tout homme libre il est libre de choisir ses amis. Il aime bien Ribéry avec qui on est méchant "car il est converti à l'Islam". Il n'aime pas Gourcuff "le bon blanc". Il est aussi très ami avec un footballeur (méconnu) du nom de Dieudonné qui tape dans un ballon sur lequel est marqué le mot "juif".

Anelka a eu une enfance difficile. Il a été à la rude école des cités. Rien ne vaut ça pour forger un caractère bien trempé. C'est pourquoi il a frappé au visage un journaliste qui lui suggérait d'être poli. Pour le prochain journaleux ce sera le coup de boule ! Anelka n'aime pas le mercato, ses marchandages, ses millions. C'est pourquoi il s'est sélectionné tout seul au RFC (Racaille Football Club). Là tout est gratuit et il ne s'agit que de bénévolat. Ce club compte de nombreux joueurs de talent. Et pourtant la Fédération Française de Football refuse de l'homologuer. Sans doute par racisme.

Anelka joue en Grande-Bretagne. C'est pour lui un sacerdoce. Car les British ne parlent pas la langue de Trappes. Et ne comprennent absolument pas – pauvres insulaires ! - les gestes codés d'Anelka. Légitimement blessé le footballeur s'est péniblement mis à l'anglais. Pour pouvoir enfin dire, dans leur langue, aux sujets de Sa Majesté : "Allez-vous faire enculer sales fils de putes !".

A lire du même auteur : Le gauchisme, maladie sénile du communisme, Benoît Rayski, (Atlantico éditions), 2013. Vous pouvez acheter ce livre sur Atlantico Editions.

En raison de débordements, nous avons fait le choix de suspendre les commentaires des articles d'Atlantico.fr.

Mais n'hésitez pas à partager cet article avec vos proches par mail, messagerie, SMS ou sur les réseaux sociaux afin de continuer le débat !