Nabilla, Bertrand Cantat, (presque) le même combat<!-- --> | Atlantico.fr
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Nabilla plongée dans une situation dramatique comparable à celle de Bertrand Cantat plus tôt.
Nabilla plongée dans une situation dramatique comparable à celle de Bertrand Cantat plus tôt.
©Capture Facebook

Unis par l'adversité

Si la starlette superficielle et le rockeur engagé se sont retrouvés plongés dans des situations dramatiques comparables, il est étonnant de constater que le traitement médiatique qui leur est réservé est particulièrement contrasté.

Hugues Serraf

Hugues Serraf

Hugues Serraf est écrivain et journaliste. Son dernier roman : La vie, au fond, Intervalles, 2022

 

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Une chose que l'on ne peut pas enlever à Nabilla, c'est qu'elle est plus responsable que Bertrand Cantat  : lorsqu'il lui arrive, sur fond de jalousie, d'alcool et de psychotropes, de laisser son "significant other " pour mort dans une chambre d'hôtel, elle commence par appeler les secours avant d'enchaîner les explications contradictoire sur les circonstances de son coup de sang.

La Kim Kardashian française a vraisemblablement moins de conscience politique que le Jim Morrison gaulois, mais on pourrait au moins lui reconnaître un sens plus aigu des priorités.

C'est amusant, si l'on ose dire en pareilles circonstances, mais ces deux affaires parfaitement superposables ne suscitent absolument pas le même type de réactions : fait divers bouffon sur lequel il est admissible d'ironiser dans un cas, authentique tragédie grecque forçant le commentateur éclairé à l'introspection dans l'autre...

Nabilla et Cantat (comme leurs victimes) appartiennent pourtant au même univers de "gens connus" dont la vie de couple est régulièrement chroniquée dans la presse pipole, les raisons de leur intégration à la nouvelle Olympe étant juste une question de choix narratif. Au bout du bout, une starlette à forte poitrine qui parle de shampooing sur TF1 et un chanteur avec une barbe de trois jours qui dénonce les multinationales du disque sur France 2 ne sont jamais que des archétypes de la société du spectacle debordienne montés en mayonnaise pour leurs segments respectifs de consommateurs.

Et si l'on ne connaît évidemment pas encore tous les détails de cette nouvelle et finalement affreusement banale histoire de violence conjugale (même si l'on compte bien sur Morandini pour jouer les Plenel en feuilletonnant les transcriptions des interrogatoires en exclusivité) on sait déjà que le bruit médiatique restera dans le champ du grotesque et ne déviera guère sur le terrain du romantisme passionnel noir désirien.

N'empêche, la Nabilla, elle a au moins appelé les secours...  

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