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Primaire en France, présidentielle aux Etats-Unis : mois de novembre, mois de chagrin pour les entrepreneurs
©CHRISTOF STACHE / AFP

Les entrepreneurs parlent aux Français

Novembre, mois de spleen. Il serait étonnant que nous en sortions optimiste et revigoré. On ne voit guère ce qui pourrait réjouir les entrepreneurs, pas plus que les Français. Nous savons tous que les périodes d'élection présidentielle, sont propices à l'immobilisme, ce qui en termes économiques, signifie la marche arrière.

Denis Jacquet

Denis Jacquet

Denis Jacquet est fondateur du Day One Movement. Il a publié Covid: le début de la peur, la fin d'une démocratie aux éditions Eyrolles.  

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Ce mois de novembre n'est pas un mois comme les autres. Tout d'abord il fait beau. C'est pas normal. Réchauffement climatique oblige, nous serons bientôt en maillot de bain à Paris plage. Anne Hidalgo, débarrassée des voitures, pourra installer Paris plage, à temps complet, à partir de octobre 2017, décrété nouvel été par notre maire. Mère heureuse car mère sans pollution en bord de Seine, l'excédent étant repoussé 1 rue plus haut, au niveau de la chaussée.

C'est un mois de novembre pour les gens qui se sentent primaires. Ceux qui aiment les brochettes de candidats, en rang, mais sans oignons, devant les caméras, pour des débats, mais pas des hauts (niveaux). Cette année j'enlève le haut semblent t-ils tous dire, pour ne garder que le bas. Le bas, qui semble l'horizon le plus certain offerts par des politiques à bout de souffle, mais pas à bout de haine. Comme dans les cours de récréations, on s'en prend au plus petit, mais à la différence des cours de récréation, ce n'est pas forcément le plus faible. On y parle beaucoup de Bayrou, dont le nom évoque "déroute", ou "doute" pour les plus mal intentionnés. Jamais de candidats aussi à droite et sans complexes, n'auront autant parlé du centre. "En parler toujours, ne le faire jamais" en déformant le proverbe qui s'appliquait à l'Alsace et la Lorraine entre les 2 grandes guerres.

C'est un mois de novembre, aux USA, pour ceux qui détestent les mails et le Mexique. Les mails incontrôlés, émis depuis un smartphone non homologué, qui vaudront peut être à Miss Clinton de ne pas hériter de Mr Clinton, dans une tradition peu libérale devenue pourtant américaine, qui consiste à se "refiler" la présidence de père en fils ou de mari en femme. On ne sait si "Hil-varyre", si elle va casser la "Barack", mais si elle gagne elle pourra crier "Hossanna" car les cieux ne lui sont pas acquis cette année. A moins que les sondages ne se "Trump", elle sera la première femme présidente, ce qui en soit est un bel exemple, et une bonne nouvelle pour toutes les représentantes de la gente féminine de la terre. Ou alors une énorme surprise amènera Trump au pouvoir, et ce sera l'ère des "coiffeurs" tant le candidat sera aussi improbable que sa coiffure, renversante ou renversée, pour ce poste considéré comme la "crème de la crème".

Novembre, un mois où tant de promesse auront été mis à mal. Celle de la simplification à l'aube de l'arrivée de la pénibilité, à la charge des entreprises. Celle de la pause fiscale au moment où l'économie collaborative est rasée de près par le Rabault de Valérie, à coup de RSI et de taxes Airbnb supplémentaires, de cotisations accrues et d'assassinat de l'actionnariat salarial. Actionnariat salarié, décapité en 1 semaine, alors qu'il était passé par le 49-3 il y a peu. Celle de la croissance, qui nous est définitivement interdite en France, faute de courage de revoir un droit du travail castrateur et démotivant pour ces millions de PME de moins de 20 personnes, qui seraient pourtant prêtes à embaucher.

Novembre, un mois étrange, où la maire de Paris, accepte enfin de laisser passer l'ouverture des magasins, 12 dimanches par mois, après avoir réalisé, après 4 ans, que cela pourrait créer quelques emplois et servir de déversoir au portefeuille des quelques rares touristes à résister à la peur des attentats, et encore prêts à dépenser leur argent, même le dimanche. Le dogme et l'économie ont du mal à faire bon ménage.
Novembre, mois de spleen. Il serait étonnant que nous en sortions optimiste et revigoré. On ne voit guère ce qui pourrait réjouir les entrepreneurs, pas plus que les Français. Nous savons tous que les périodes d'élection présidentielle, sont propices à l'immobilisme, ce qui en termes économiques, signifie la marche arrière. Au même moment où le monde digital accélère encore, le pied au plancher. Nous serons donc pendant 7 mois comme le passager, en gare, qui voit les trains passer et comprends qu'il ne montera pas à l'intérieur, et arrivera à destination une fois que tout le monde aura pris les chambres d'hôtel.
Le mois de l'hibernation. A moins que certaines marmottes ne se décident à garder la tête hors du trou.

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