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Vladimir Poutine s'exprime lors d'une conférence de presse avec le chancelier allemand au Kremlin, à Moscou, le 15 février 2022.
Vladimir Poutine s'exprime lors d'une conférence de presse avec le chancelier allemand au Kremlin, à Moscou, le 15 février 2022.
©Mikhail Klimentyev / Sputnik / AFP

Un boycott imbécile

Cette confusion est génératrice de beaucoup de niaiseries.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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La poutinophobie est de salubrité publique. La russophobie est une bêtise. Il y a en Russie des dizaines de milliers d’hommes et de femmes courageux qui protestent contre l’invasion de l’Ukraine. Il y a aussi là-bas des créateurs, des intellectuels, des écrivains, des poètes qui font honneur à la culture mondiale.

Ils sont des nôtres. Deux exemples parmi d’autres : Navalny qui est en prison et une chroniqueuse de la télévision qui en direct a crié : " à bas la guerre !".Elle a été aussitôt arrêtée.

Et aveuglement, ce sont eux aussi qu’on boycotte. Ici et là, les films russes sont déprogrammés des écrans. Un chef d’orchestre célèbre a été obligé d'abandonner la direction de l’Opéra de Toulouse parce que russe. Aux Etats-Unis, une soprano de renommée mondiale a été interdite de chanter parce que russe.

Ceux qui sont derrière ce boycott idiot sont les mêmes qui entonnaient « pas d’almalgame » après chaque attentat islamiste. Et à leur tour, ils pratiquent allègrement l’amalgame.

Va-t-on sous leur pression chasser Tolstoï, Dostoïevski, Pouchkine de nos bibliothèques ? Va-t-on fermer l’INALCO parce qu’on y enseigne le russe ? Va-t-on, à cause de Poutine, cesser de jouer du Moussorgski et du Prokofiev ?

Il y a, nous l'avons dit, des hommes et des femmes courageux en Russie. Il y en a aussi chez nous en Occident. Ils partent s’engager pour défendre Kiev. Avec eux, nous nous sentons bien. Pas avec les boycotteurs auxquels la bêtise tient lieu de conscience.

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