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Hollande - Aubry : 
c'était la lutte finale
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Débat

Les temps forts du débat en vidéo. Les réactions de la classe politique. Voici notre synthèse de ce qu'il ne fallait pas manquer du débat entre Martine Aubry et François Hollande.

Le dés sont jetés. Martine Aubry et François Hollande, tous deux finalistes de la primaire PS se sont affrontés sur le plateau de France 2. Le ton était courtois mais le débat d'idées sans concessions. Retrouvez les réactions et les temps forts de ce débat suivi par 5,8 millions de personnes.

Jean-Vincent Placé, sénateur récemment élu d'Europe Écologie les Verts félicite Martine Aubry et Harlem Désir pour l'organisation de la primaire socialiste, tout en avouant qu'il ne croyait pas à un tel engouement. Il a cependant refusé d'exprimer une préférence pour l'un ou l'autre des candidats, estimant qu'il n'est pas "une agence de notation des candidats socialistes".

A droite, Marc-Philippe Daubresse, secrétaire général adjoint de l'UMP estime que le débat entre Martine Aubry et François Hollande avait donné "la même image d'une gauche ringarde", évoquant un retour "10 ans en arrière". "L'essentiel de leur débat aura consisté à se qualifier mutuellement de gauche dure ou molle, forte ou solide, claire ou floue pour donner finalement la même image d'une gauche ringarde", a déclaré Marc-Philippe Daubresse.

Jean-François Copé, secrétaire général de l'UMP évoque qu'il pourrait "sans doute" y avoir des primaires à droite en 2017.

>Voir la vidéo ici

Pour Benoist Apparu, secrétaire d'Etat au logement, critique lui le positionnement des candidats. "Je trouve que l'on est en train de gauchir le débat suite, notamment, à la course poursuite par rapport aux propositions et aux préconisations d'Arnaud Montebourg", a-t-il expliqué sur BFM TV.

Hervé Novelli, l'autre secrétaire général adjoint de l'UMP n'a vu que "très peu de différences entre les deux" (candidats). "Sur le fond, ils sont d'accord, ils sont d'accord sur un projet qui, de notre point de vue, est inapplicable dans la situation que connait notre pays. (…) C'est un projet qui rabaisserait notre pays ", a-t-il poursuivi.

Réaction de Martine Aubry au lendemain du débat: "ma grand-mère disait: 'quand il y a du flou, c'est qu'il y a un loup'". La maire de Lille continue d'être ferme contre son adversaire : elle accuse François Hollande d'employer "des mots de droite" et d'être flou. "J'ai bien compris qu'il essayait de passer entre les gouttes quand je lui posais des questions". Elle considère ne pas avoir eu de réponses sur l'Éducation nationale, sur les licenciements boursiers et le cumul des mandats.

Par ailleurs, elle a répondu par écrit à Arnaud Montebourg. Lire ici sa lettre "Cher Arnaud..." ici sur son site Internet.

Réécouter l'interview qu'elle a accordé à RTL au lendemain du débat.

De son côté, François Hollande reste solide comme un roc : "Moi, j'évite la caricature", a-t-il lancé sur Europe 1, au lendemain du débat. "(...) Je ne veux pas être dans la dévalorisation, je n'ai pas besoin, moi, de dénigrer, de dévaluer, de dénoncer".

Quelques temps forts du débat, en images :

Martine Aubry  et la gauche "forte" :

Ce qui est gênant entre nous, c'est le flou (...). Quand je parle de gauche forte, je parle de réformes de société: le non cumul des mandats, moi je l'ai dit clairement, tu le sais François, tu n'étais pas d'accord, ce n'était pas facile, j'ai perdu des soutiens. Le non cumul des mandats c'est la rénovation, c'est faire rentrer des femmes, la diversité des cultures, c'est rajeunir notre parti.

Hollande ne veut pas d'une gauche dure, mais une gauche "solide" :

Je n'ai pas envie d'une gauche dure, on sort de 5 ans d'une présidence brutale, et on serait nous une candidature sectaire ? Je ne le veux pas, le pays a besoin d'être apaisé, réconcilié. Il faut une gauche solide. Car il y a un choc, c'est la crise, il faut être capable de la combattre.

Martine Aubry parle de la politique à l'égard des banques :

Nous l'avions dit en 2008, tous ensemble d'ailleurs. Lorsque l'Etat a apporté 20 milliards aux banques, au lieu de rentrer dans le capital comme il l'a fait sans avoir de droit de vote, nous voulions qu'il achète des actions et qu'il soit au conseil d'administration.

François Hollande souhaite que l'Etat ait un droit de véto dès lors qu'il entre au capital d'une banque :

Concernant les licenciements, Martine Aubry estime que "lorsqu'une entreprise fait des bénéfices, il faut reclasser les salariés, (...) mais en parallèle, il faut la possibilité de saisir le tribunal de commerce pour mettre l'entreprise sous tutelle par un administrateur pour trouver un repreneur".

Sur la mondialisation, François Hollande veut une économie "ouverte mais pas offerte" :

Et quel premier ministre choisiraient-il s'ils parvenaient à la présidence de la république ?

Martine Aubry a écarté François Hollande, estimant que sa préférence irait à quelqu'un de "plus jeune". Quant à François Hollande, il considère que ce choix découle de l'élection:

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