Marre de la canicule ? En Iran, l’index de chaleur atteint 74 degrés Celsius...<!-- --> | Atlantico.fr
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A Bandar-e Mahshahr, importante ville iranienne sur les bords du Golfe persique, le thermomètre a grimpé ces derniers jours à 43 degrés Celsius à l'ombre.
A Bandar-e Mahshahr, importante ville iranienne sur les bords du Golfe persique, le thermomètre a grimpé ces derniers jours à 43 degrés Celsius à l'ombre.
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Coup de chaud

Une forte température combinée à une humidité importante rend l'atmosphère quasiment irrespirable au Moyen-Orient.

Le thermomètre est dans le rouge. Une banalité dans les villes iraquiennes où les températures moyennes sont suffocantes en été. Mais cette fois, le cyanure coincé dans le petit tube de verre dépasse les 50 degrés et ne permet même pas de savoir, pour cet habitant de Bagdad,  la température exacte, faute de crans supplémentaires. Car si en France, le mois de juillet a été particulièrement éprouvant, rien à voir avec ce qu'il se passe en Irak et surtout en Iran où on se rapproche des records de températures.

A Bandar-e Mahshahr, importante ville iranienne sur les bords du Golfe persique, le thermomètre a grimpé ces derniers jours à 43 degrés Celsius à l'ombre. On est encore loin de la Vallée de la mort, aux Etats-Unis, qui détient le record : 56,7 °C en 2013. Sauf qu'il n'y s'y trouvait personne ou presque tandis que Bandar-e Mahshahr compte 110 000 habitants. Surtout, l'humidité renforce considérablement l'impression de chaleur : 74 degrés Celsius.


Des baigneurs irakiens

Cet indice de chaleur, redoutable quand le vent souffle sur la plage alors que les prévisions annonçaient de la chaleur, calcule la température ressentie par le corps. En fait, le corps humain utilise la sueur pour évacuer la chaleur et refroidir le corps. Mais en cas d'humidité, la sudation est plus difficile et coupe l'impression de rafraîchissement.


Alors quand la chaleur est extrême et que l'humidité suit le mouvement, c'est un cocktail digne d'une fournaise qui s'abat sur les Iraniens de Bandar-e Mahshahr. En fait, le tableau de prévision de l'agence météorologique américaine n'a jamais affiché un index de 73 degré, signe que la canicule est particulièrement sévère. "C'est l'une des plus incroyables observations que je n'ai jamais vu et l'une des plus extrêmes à l'échelle du globe" témoigne ainsi le météorologiste américain Anthony Sagliani sur Twitter. C'est d'ailleurs légèrement inférieur à ce qu'a connu l'Arabie Saoudite en 2003 lors d'une vague de chaleur où l'indice avait atteint 81 degrés Celsius !



Interrogé par le Washington Post, un résident qui a connu cette période raconte la sensation insupportable de tels facteurs : "Lorsque vous sortez, c'est comme si on vous pressait sur la tête une serviette trempée dans l'eau chaude" explique John Hagner. Les lunettes se couvrent immédiatement de buée et on se met à suer dans la seconde." Un autre, qui a passé deux étés Bandar-e Mahshahr : "A peine a-t-on fini d'étendre le linge trempé qu'il est déjà sec."

En Irak, la chaleur est telle que le gouvernement a institué une semaine de vacances pour éviter aux travailleurs de sortir à l'extérieur. Et la différence avec l'Arabie Saoudite, ce sont les infrastructures. Dans un pays en guerre, les rares familles qui possèdent un climatiseur doivent faire face aux récurrentes coupures d'électricité. Dans les rues de Bagdad, on s'asperge d'eau pour tenter de refroidir le corps car, avec un tel indice de chaleur, l'insolation est inévitable. Et cela devrait durer puisque le système de haute pression, à l'origine du phénomène devrait rester en place cette semaine, au-dessus du Moyen-Orient." Une humidité et une chaleur plus oppressantes encore sont attendues dans les prochains jours" prévient Anthony Sagliani. En France, si les statistiques officielles d'indice de chaleur n'existe pas, on estime que l'hexagone n'a jamais dépassé les 50 degrés de ressenti. De quoi relativiser la canicule…



la température des sols, le 31 juillet

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