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Marine Le Pen nous avait caché qu'elle était centriste ! Vilaine, va…
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Scoop, scoop !

Oui, le Front national n'est pas un parti comme les autres. Il offre toutes les figures variées du kaléidoscope.

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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Le parti de Marine Le Pen n'est pas ce que l'on croit. Sous sa burqa, son hijab, son burkini (merci de n'y voir qu'une figure de rhétorique), il cache un corps tout à fait affriolant. Certains, complètement timbrés, imaginent qu'il a l'épiderme brun ou noir (S.A ou S.S, au choix). Ils se trompent. Sous la chape qui recouvre le Front national se dissimule une beauté centriste, bien élevée et néanmoins prometteuse.

On doit cette importante découverte au Monde et à Libération. Et personne n'est plus qualifié que ces deux journaux de gauche pour montrer le vrai visage du Front national. En effet, cela fait des années qu'ils le scrutent, qu'ils le dissèquent, fascinés qu'ils sont par ses succès électoraux. Et pour eux, pas de doute : Marine Le Pen a troqué la petite moustache du regretté chancelier Hitler pour les rondeurs apaisantes de François Bayrou ou d'Hervé Morin.

C'est Libération qui a frappé le plus fort. Le journal note qu'Éric Zemmour se radicalise de plus en plus. Qu'il se positionne sur les franges les plus extrêmes de l'extrême-droite. Et qu'ainsi, par simple effet mécanique, il recentre Marine Le Pen. Il la "dédiabolise" en quelque sorte. D'ailleurs, relève Libération, n'écrit-il pas dans son dernier livre que "Marine Le Pen a toujours été de gauche" ?

Le Monde a choisi un autre répulsif : Nicolas Sarkozy. Mais le résultat est le même : Marine Le Pen est de plus en plus centricisée. Le diagnostic du journal est sans appel. L'ancien chef de l'État "durcit le ton pour reconquérir les électeurs du Front national". La présidente du FN, au contraire, "entend laisser le terrain de la radicalité à son rival pour rassembler au-delà de son camp en 2017". C'est un peu "quand j'avance, tu recules, etc.".

Contrairement à Libération et au Monde, nous ne sommes pas tant que cela fascinés par le FN. D'autant plus que le centrisme – sa nouvelle défroque – nous a toujours paru une chose insipide et molle, d'une consistance proche de celle d'un mollusque. C'est pourquoi il nous paraît bien plus intéressant de nous pencher sur les cas de Zemmour et de Sarkozy. Il nous plaît de les imaginer tous deux dans une cellule de déradicalisation où les aura placés Marine Le Pen. Et là, rétifs à tout traitement, on les imagine en train de se disputer sur le fait de savoir qui aura la primeur des 70 vierges qui les attendent, frémissantes, au paradis. Le Front national dégageant dorénavant un ennui hautement soporifique, il n'y a plus qu'eux pour nous amuser. Sarkozy Akhbar ! Zemmour Akhbar !

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