En même temps ?
Macron veut « la défaite de la Russie » mais pas qu’on « l’écrase »
De l’art de ne rien dire
Benoît Rayski
Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.
Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.
Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.
Le président de la République n’est pas un va-t-en-guerre. Il soutient Zelensky mais ménage Poutine. Il dit vouloir que le conflit ukrainien « s’achève par des négociations ».
« Paroles, paroles » chantait Dalida… Ou comment avoir le cul entre deux chaises. Le président de la République s’était déjà illustré en déclarant qu’il ne fallait pas « humilier Poutine ».
Ses propos sont complètement vides de sens. Imagine-t-il que les chars ukrainiens vont « écraser » les troupes russes et entrer dans Moscou ? Sur le strict plan du bon sens, il dit des âneries.
Oui, il faut humilier Poutine ! Oui, il faut que l’armée russe soit écrasée ! En effet, aucun régime dictatorial n’a survécu à une défaite militaire. Macron estime que si le chef du Kremlin perd le pouvoir, il sera remplacé par « quelqu’un de pire ».
Là, c’est Madame Irma qui parle. Le président de la République est de la race des stratèges en chambre. De ceux qui gagnent des batailles accoudés au comptoir. Qu’il gagne d’abord celle des retraites.
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