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Crépuscule de la démocratie parlementaire : mais quand rendra-t-on le pouvoir au peuple ?
©Reuters

Retour de la souveraineté

Il faut rendre le pouvoir au Peuple et opter pour une démocratie directe.

Marc Molk

Marc Molk

Marc Molk est écrivain et peintre. Il a suivi une des études littéraires, hypokhâgne et khâgne, et est l'auteur de nombreux ouvrages.

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Cher compatriote,

Je n'ai rien à te dire, à t'ordonner ou à te conseiller de voter. Notre système n'a de démocratie que le nom et l'égarement général actuel a une raison profonde, si profonde qu'elle est tue.

Le besoin sourd d'une démocratie directe, où le vote serait régulier et arbitrerait chaque question indépendamment, en lieu et place de la mascarade du vote actuel, rare et qui ne porte que sur des personnes, de moins en moins fiables, ne trouve pas à s'expliciter. Il faut dire que l'idée même de démocratie directe est automatiquement moquée, par réflexe, sans que personne ne se demande d'où lui vient ce jugement sarcastique.

>>> Lire aussi - Coma avancé pour la démocratie française : ces pistes pas si compliquées pour la réveiller

Si le Peuple n'avait pas été réduit à l'état d'une troupe d'enfants plus ou moins hystérique une fois tous les cinq ans, chaque citoyen aurait à coeur de prendre ses responsabilités et nous pourrions trancher ensemble, au cas par cas, chacun des défis vertigineux qui se posent à nous. Plus personne ne sait pour qui voter parce que l'avatar parlementaire de la Démocratie, son avatar bourgeois, est à présent totalement vide de sens.

On sait les forfaitures parlementaires qui votent à Versailles la trahison des referendum, on sait la forfaiture des candidats "ennemis de la finance" qui rampent dès le lendemain de l'élection à la botte des puissants. Plus personne au fond n'a la force mentale ni morale de soutenir encore le simulacre de démocratie qui se fait depuis longtemps passer pour la démocratie.

En 2015, nous ne pouvons plus voter pour des formations politiques à la dérive et systématiquement fantoches. Il faut donc refonder les institutions démocratiques, non pas sur le modèle de la IVème République, qui serait une aggravation des dérives du parlementarisme oligarchique, mais sur celui d'une démocratie directe à la Suisse, dont je rappelle qu'elle ne connaît ni la guerre ni la misère, et cela depuis des siècles.

Sans cette métamorphose, le surgissement d'un pouvoir autoritaire plus ou moins éclairé semble inexorable. Dimanche prochain, comme aujourd'hui, allons faire les zouaves, par nostalgie, par formalisme, mais lundi prochain, commençons à exiger que le Peuple dispose enfin du pouvoir, pour de bon. Il saura quoi faire.

Il me semble que c'est le dernier pari sensé possible.

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