Confidentiel
Les petites phrases assassines de Nicolas Sarkozy aux deux juges qui s’apprêtaient à le mettre en examen
Après quinze heures de garde à vue, Nicolas Sarkozy est conduit à deux heures du matin au cabinet de la juge Patricia Simon, assistée de Claire Thépaut, ancienne membre du Syndicat de la magistrature désormais connu pour son "Mur des cons". Malgré la fatigue, l'ancien chef de l’État ne manque pas de répondant.
Il est un peu plus de deux heures du matin au Pôle financier à Paris, ce mercredi 2 juillet. Après quinze heures de garde à vue hors norme, Nicolas Sarkozy accompagné de son avocat Pierre Haïk, star du barreau, rompu aux dossiers politico-financiers – il fut le conseil de Michel Roussin entre autres –, arrive dans le cabinet de la juge Patricia Simon, au deuxième étage. C’est elle qui instruit en numéro un cette affaire de corruption active, trafic d’influence actif et recel de violation de secret professionnel. Aussi, c’est elle qui reçoit dans son cabinet l’ancien chef de l’Etat. A ses côtés, Claire Thépaut.
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Atmosphère polaire. Les deux magistrates étant visiblement inquiètes d’une éventuelle déclaration liminaire de l’ancien chef de l’Etat. Elles ne se trompent pas. "Votre juridiction, dit-il en substance à l’intention des deux juges, est partiale. L’une d’entre vous est Mme Thépaut, membre du Syndicat de la magistrature qui a participé au mur des cons et écrit qu’il ne fallait pas voter pour Nicolas Sarkozy au second tour de la présidentielle." Et ce dernier de prévenir qu’il ne parlerait pas aux deux juges s’il était mis en examen. En revanche, s’il était placé sous le statut de témoin assisté, il parlerait… Les minutes s’égrènent. Patricia Simon réplique à Nicolas Sarkozy qu’elle n’est pas concernée par ses reproches… L’ancien président lui lance alors : "Vous, vous êtes contaminée !"
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