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Les infos importantes que la crise des retraites vous a probablement fait zapper
©FRED TANNEAU / AFP

Et pendant ce temps-là...

Pendant les grèves, le monde a continué de tourner et plusieurs informations majeures pour la France et le monde sont passées inaperçues, de la perte d'un fleuron industriel français au génocide des chrétiens au Nigéria.

Michel Ruimy

Michel Ruimy

Michel Ruimy est professeur affilié à l’ESCP, où il enseigne les principes de l’économie monétaire et les caractéristiques fondamentales des marchés de capitaux.

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Guy-André Pelouze

Guy-André Pelouze

Guy-André Pelouze est chirurgien à Perpignan.

Passionné par les avancées extraordinaires de sa spécialité depuis un demi siècle, il est resté très attentif aux conditions d'exercice et à l'évolution du système qui conditionnent la qualité des soins.

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Maxime  Tandonnet

Maxime Tandonnet

Maxime Tandonnet est un haut fonctionnaire français, qui a été conseiller de Nicolas Sarkozy sur les questions relatives à l'immigration, l'intégration des populations d'origine étrangère, ainsi que les sujets relatifs au ministère de l'intérieur.

Il commente l'actualité sur son blog  personnel

 

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Christophe Boutin

Christophe Boutin est un politologue français et professeur de droit public à l’université de Caen-Normandie, il a notamment publié Les grand discours du XXe siècle (Flammarion 2009) et co-dirigé Le dictionnaire du conservatisme (Cerf 2017), le Le dictionnaire des populismes (Cerf 2019) et Le dictionnaire du progressisme (Seuil 2022). Christophe Boutin est membre de la Fondation du Pont-Neuf. 

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Les différents sujets abordés dans cet article :

- la première réunion de politique monétaire de la BCE de l'ère Lagarde, par Sébastien Laye
- le passage sous pavillon américain de l'équipementier Latécoère, par Christophe Boutin
- le témoignage de Bernard-Henri Lévy sur le génocide des chrétiens du Nigéria, par Maxime Tandonnet 
- le niveau inquiétant de la dette française, par Michel Ruimy
- les peurs liées à l'univers de la génétique, par Guy-André Pelouze

Le principal sujet pour notre économie sera, le 12 Décembre, la première réunion de politique monétaire de la BCE de l’ère Lagarde. Christine Lagarde, moins académique que ses prédécesseurs, a signalé une volonté de passer en revue la politique de Draghi, en l’orientant vers plus de croissance et de collaboration avec les Etats. Effet d’annonce ou changement de paradigme ?

Sébastien Laye : Il n’y a que des perdants dans cette supposée réforme et le blocage actuel de la France. On peut comprendre le sentiment de frustration actuel des français, qui ne cesse d’essaimer depuis le mouvement des Gilets Jaunes, et se saisit de la moindre opportunité de s’exprimer. Sur le fond du dossier, les Français ont raison de se soucier de l’avenir de leurs retraites, mais force est de constater qu’il y a peu de matière dans cette réforme : et le peu envisagé sera probablement défait mardi en une de ces reculades dont les enarques ont le secret… Dès la campagne de 2017, j'avais tourné en dérision les propos de Macron sur le sujet, parce que la retraite à points telle qu'il la décrivait vaguement, n’existait dans aucun pays et donc n'adviendrait jamais pour moi en France (voir ma note pour Thomas More sur le programme économique de Macron). Un système à points n'est pas une réforme du système des retraites, mais un simple moyen de faire baisser les pensions : cela aurait pu être assumé par Macron, il a préféré faire illusion. Et fondamentalement, surtout pour aligner certains régimes dans les années 2050, celà ne sert pas à grand-chose. Celà n'est d'ailleurs pas plus intelligent de relever l’âge de départ à la retraite de manière unilatérale  et autoritaire. C'est le système entier qui est à revoir : son financement (avec une part de capitalisation nécessaire), la capacité de décision des individus (est ce que je veux cotiser, combien et quand ? quand voudrais je partir à la retraite ?), le retour sur capitaux des sommes investis dans le système, la solidarité à l'égard des plus fragiles (elle doit passer par l'impôt pas par des cotisations). La planète économique et financière poursuit sa course inexorable pendant ce temps, faisant fi des guerres françaises ataviques. Ainsi, le principal sujet pour notre économie sera bien le 12 décembre, la première réunion de politique monétaire de la BCE de l’ère Lagarde. Christine Lagarde, moins académique que ses prédécesseurs, a signalé une volonté de passer en revue la politique de Draghi, en l’orientant vers plus de croissance et de collaboration avec les Etats. Effet d’annonce ou changement de paradigme ? La poursuite ou non des politiques monétaires conventionnelles, un changement de doctrine comme je le demande avec un mandat plus tourné vers la croissance, l’emploi et la réaffirmation de la souveraineté des Etats en lien avec l’Euro (leur monnaie souveraine et non une monnaie étrangère comme semblent le considérer les acteurs économiques non européens), auront beaucoup plus d’influence sur notre activité économique et notre quotidien que cette pseudo réforme avortée des retraites. Cette dernière n’apportant aucune résolution au problème de financement du système, une nouvelle équipe en 2022 devrait s’atteler à nouveau à ce sujet périlleux. Je soutiens les manifestants car je comprends leur déception face au pouvoir en place et leur détresse sociale : mais mon esprit sera tourné jeudi prochain d’abord vers les déclarations de Lagarde et de sa nouvelle équipe, tant il est impérieux de remettre l’Europe monétaire sur la bonne voie pour la prospérité de tous les Français.

L’OPA du fonds américain Searchlight sur Latécoère, un équipementier aéronautique spécialisé dans les aérostructures (éléments de fuselage ou portes), mais aussi dans les systèmes d’interconnexion (câblages ou équipements), vient d’aboutir : il en possède maintenant 62,75% des parts.

Christophe Boutin : Inquiétude dans un certain nombre de médias, mise en garde de parlementaires, manifestation de militants royalistes sur le site, rien n’y a fait : l’OPA du fonds américain Searchlight sur Latécoère vient d’aboutir : il en possède maintenant 62,75% des parts.

Latécoère est un équipementier aéronautique spécialisé dans les aérostructures (éléments de fuselage ou portes), mais aussi dans les systèmes d’interconnexion (câblages ou équipements). Il s’est notamment intéressé à la technologie dite « Light Fidelity », ou LiFi, 100 fois plus rapide que la WiFi. Son intérêt, est de réduire le câblage – et donc le poids et la consommation –, mais la LiFi est aussi indétectable - et donc impossible à pirater - en dehors du spectre lumineux et de la carlingue de l’appareil. Cette transmission de données à très haut débit en cybersécurité laisse supposer des développements militaires, et Latécoère, sous-traitant d’Airbus, de Dassault ou du CNES, fournit par ailleurs des éléments à l’avion de transport A400M, au Rafale et à certains satellites.

Fin novembre 17 parlementaires de la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale (12 LREM, 2 UDI, 2 LR et 1 LFI,) demandent au gouvernement d’être prudent « pour la préservation du savoir-faire de la base industrielle et technologique de défense française ». « Notre autonomie stratégique repose sur notre aptitude à maîtriser des compétences scientifiques, technologiques et industrielles clés », écrivent-ils, et pour l’un d’entre eux, le député LREM Jean-Charles Larsonneur, la technologie LiFi est « une compétence cruciale pour la France ».

Malgré cela Searchlight a obtenu le feu vert de Bercy le 29 octobre, s’engageant seulement à réserver 10 % au moins des droits de vote à un actionnaire français. C’est peu pour garantir notre souveraineté et protéger nos brevets…

Le témoignage de Bernard-Henri Lévy sur le génocide des chrétiens du Nigéria

Maxime Tandonnet : Depuis presque un demi-siècle, Bernard-Henri Lévy (BHL) est une figure de proue de la scène politico-médiatique française. A droite comme à gauche et surtout aux extrêmes, il est bien plus souvent moqué et vilipendé qu’encensé. L’homme a ses excès bien connus, notamment son goût de la mise en scène, et des jugements parfois à l’emporte-pièce. Pourtant, ce n’est pas de lui qu’il est question ici, mais de son geste. Depuis le début du troisième millénaire, les chrétiens dans le monde, font l’objet de persécutions et de massacres en particulier dans certains pays où triomphe l’islamisme et sa branche armée, le djihadisme sous toutes ses appellations. En 2018, 245 millions de chrétiens, soit un sur neuf, étaient victimes de persécutions. 4305 ont été massacrés : Pakistan, Moyen-Orient, Afrique (statistiques de Portes Ouvertes)... Sous la tyrannie de l’Etat islamique Daesh de 2014 à 2017, en Irak et en Syrie, les églises ont été incendiées, les pratiquants enlevés, décapités, crucifiés, les jeunes filles kidnappées et réduites à l’esclavage sexuel. Les communautés chrétiennes qui vivaient depuis deux mille ans dans la région, ont été quasiment anéanties. La tragédie se déroule dans l’indifférence absolue de la conscience planétaire qui refuse d’employer le mot de « génocide ». L’image du chrétien renvoie en effet à celles de l’Europe et de l’Occident honnies, surtout de leurs propres élites. BHL a l’immense mérite, par son témoignage sur le sort des chrétiens du Nigéria, publié dans Paris Match, de lever un voile sur l’une des plus féroces entreprises d’extermination de notre siècle et de venir troubler le plus criminel des silences. Il le fait avec panache et sans langue de bois. « Au Nigéria, j’ai vu vraiment l’horreur. Et une horreur dont on ne parle pas. Ou dont on parle tellement peu. C’est-à-dire un début de massacre méthodique des chrétiens du Nigeria. Que ce soit les gens de Boko Haram ou les milices fulanis auxquelles je me suis intéressé, il y a une intention génocidaire. » Qu’il en soit remercié.

La dette publique française, désormais stabilisée à 99,5% du PIB (2 380 milliards d’euros), continue à susciter inquiétudes et controverses.

Michel Ruimy : Les arbres ne montent pas jusqu’au ciel, la dette française, oui ! En progression quasi-ininterrompue depuis 45 ans, la dette publique française, désormais stabilisée à 99,5% du PIB (2 380 milliards d’euros), suscite inquiétudes et controverses. Certes, les mesures de soutien du gouvernement ont contribué à alourdir le fardeau des déficits budgétaires et celui de la dette publique. Reste que les 17 milliards d’euros de relance budgétaire en réponse à la crise des Gilets jaunes ont dopé la consommation mais, aussi, en partie, été utilisés pour constituer une épargne de précaution, comme le veut la tradition française. Elle servira de matelas d’amortissement dans les mois à venir lorsque la détérioration attendue de la conjoncture internationale aura un impact plus important sur l’économie française.

Plus qu’un mode de financement, la dette semble être devenue, ces dernières années, un mode de vie pour l’Hexagone. Tous les acteurs économiques y font appel, qu’il s’agisse de l’État, des consommateurs, des collectivités locales ou des entreprises. Des chiffres qui donnent le vertige. À tel point que l’on peut s’interroger si la France ne vit-elle au-dessus de ses moyens ? Et, ce faisant, se dirige-t-elle vers une tornade aux conséquences imprévues ? Tranquillisez-vous ! ce comportement national et mondial !

Plutôt que de guetter les marchés boursiers, c’est la dette qu’il conviendrait de surveiller de près pour anticiper la prochaine crise.

La production de brevets concernant la thérapie génique et CRISPR-Cas n’est pas à la hauteur de la place actuelle de l’Europe et de la France dans le monde.

Guy-André Pelouze : En quelques années les préoccupations environnementales se sont muées en une contestation globale. L’environnement est devenu un sujet alors que la société post-industrielle résolvait un à un des problèmes majeurs de santé publique comme l’eau potable, la baisse de la mortalité néonatale, la disparition des famines et des infections épidémiques. C’est le credo d’activistes minoritaires, bruyants sinon violents. Ils veulent nous imposer de jeter le système qui est le moteur de la plus grande espérance de vie, sur la foi de prédictions cataclysmiques. Cette régression est enclenchée et il y aura des victimes collatérales.

Le déferlement des alarmes concernant le climat, l’économie, les retraites, les déficits, la dette, le déclassement, installe brutalement une réalité virtuelle que beaucoup confondent avec la réalité qui est devant nous. En effet, compte tenu du temps d’accaparement des cerveaux par les différents outils de communication, les images défilant sur nos différents écrans sont en concurrence avec la perception du monde physique. Notre cerveau est bombardé d’images construites, décalées, exotiques, choisies pour leur violence, leur impact négatif ou tout simplement mensongères; elles ont souvent une dominante: faire peur. Cet anti-univers collapsologique exerce sur les humains un puissant effet dépressif immédiat et ensuite une perte de confiance. Il y a pourtant un paradoxe: comment peut on “croire” à la fin prochaine du monde par réchauffement et se préoccuper aussi passionnément de retraites servies dans 40 ans ou encourager les jeunes entrepreneurs à développer un business qui deviendra grand dans 20 ans, ou bien accélérer la recherche et le développement de nouveaux traitements pour les prochaines décennies? Face à cette spirale de la peur il faut faire appel à sa raison, en sondant l’histoire de l’humanité, en analysant les exemples d’espoir, de résilience et de sacrifice au cours de notre fantastique aventure depuis le paléolithique. Nos ancêtres n’ont jamais manqué de courage ni de confiance; s’ils avaient cédé à la désespérance nous ne serions pas là. Parmi les conséquences de ce climat de peur, il y a la peur de la génétique. Et en même temps le risque d’oubli des enfants malades de leur ADN. Ceux qui attendent des traitements efficaces pour des maladies dont il y a peu on disait qu’il était impossible de guérir: les maladies génétiques. Pourquoi? Parce que la génétique est aussi soupçonnée de conduire le monde à sa perte.

Il y a des mots qui émettent une lumière noire dans l’ersatz de débat instrumentalisé par les gourous millénaristes: OGM, gène, manipulation génétique, eugénisme, inné, héréditaire, différences ethniques. Chacun de ces mots est tordu, modifié, perverti pour finalement “alerter” sur des dangers improbables, la plupart du temps sortis de leur contexte quand ce n’est pas par l’utilisation de clichés. Ce qui caractérise au final ces discours sur la génétique c’est le déni de la science en tant qu’outil de mesure, d'analyse et d’intervention sur la réalité. Or dans ce domaine ce qui compte ce sont les résultats de l’innovation et les nôtres sont en souffrance.

La course mondiale déclenchée par CRISPR-Cas

La France est capable de développer beaucoup plus la Recherche Développement en génétique humaine mais aussi en agriculture et dans d’autres domaines. Récemment J. Martin-Laffon a publié un intéressant papier dans Nature qui comptabilise les positions des grands pays innovants en génétique par la métrologie des brevets (Figure n°1). La production de brevets concernant la thérapie génique et CRISPR-Cas n’est pas à la hauteur de la place actuelle de l’Europe et de la France. Pour être dans la course il faut faire des choix: tout rembourser ou prioriser les traitements efficaces, saupoudrer les crédits ou miser sur l’avenir. Entretenir des rentes ou financer les innovateurs en prenant des risques. Dépenser n’est pas le but, investir de manière intelligente et appropriée voilà l’objectif. C’est pourquoi il est essentiel de vérifier que chaque euro consacré à la recherche contribue à un résultat et par ailleurs diversifier les sources de financement. Ce n’est pas par idéologie de la concurrence c’est pour que les français bénéficient de ces progrès.

Figure N°1: Répartition géographique et évolution des familles de brevets liées au gène CRISPR système d'édition. a, Nombre de familles de brevets liées au système CRISPR – Cas par pays. 1. Le bleu foncé indique des brevets ayant une date de priorité jusqu'au 31 mai 2017. Le bleu clair indique publiquement des brevets supplémentaires disponibles à la date de la dernière mise à jour (date de priorité jusqu'au 31 décembre 2017). b, évolution du nombre de familles de brevets par an dans trois zones géographiques (selon la première date de 2002 à 2016 inclus). L'année 2017 n'a pas été incluse car ces données ne sont pas disponible dans tous les cas.

Les maladies génétiques humaines et CRISPR-Cas

La découverte de CRISPR-Cas conduit au développement d’applications dédiées aux maladies génétiques humaines. C’est un domaine où la France dispose toujours de chercheurs de haut niveau mais il faut les laisser inventer et améliorer les traitements en diminuant les réglementations et en faisant confiance à leur engagement éthique collectif. L’état est le plus mal placé pour réglementer à la virgule ces recherches. Les institutions académiques sont par contre aptes à en décider et il leur en échoit la responsabilité. En Août 2019, une équipe européenne a publié une avancée significative dans la mucoviscidose, une maladie génétique complexe (il y a à peu près 2000 mutations dans 6 classes différentes): “En conclusion, ce travail établit une preuve de concept solide pour traiter deux mutations introniques profondes différentes par édition du génome à l'aide du système de nucléase AsCas12a-ARNr, qui peut être élargi à d'autres défauts d'épissage dans la mucoviscidose et même à d'autres maladies génétiques causées par des altérations de l’épissage.” (https://www.nature.com/articles/s41467-019-11454-9#article-comments). Mais CRISPR est en concurrence avec d’autres techniques de thérapie génique et il apparait que certaines mutations de la mucoviscidose sont plus efficacement traitées par ces autres techniques de thérapie génique (https://academic.oup.com/hmg/article/28/R1/R88/5537028 ) (https://www.mdpi.com/2073-4425/10/5/387 ). C’est la science qui est en marche.

Demain d’autres innovations en rapport avec la génétique amélioreront nos vies

La médecine ne prend pas ou peu en compte nos caractéristiques individuelles. Or nous sommes tous différents alors que les recommandations officielles sur lesquelles se basent les médecins ignorent ce fait. Ceci est crucial en pharmacologie ou des accidents médicamenteux fréquents pourraient être évités. Mais c’est aussi le cas en nutrition puisque nos caractéristiques métaboliques sont tellement différentes que pour une même quantité de calories, le poids corporel, le stockage d’énergie, le fonctionnement des organes et au final la santé sont très différemment impactés.

Pour le cancer et les leucémies, une bataille difficile, les espoirs sont aussi très importants et certains sont déjà devenus réalité. La thérapie génique peut agir sur plusieurs cibles: la cellule cancéreuse, des virus modifiés qui suicident la cellule cancéreuse, des modifications des gènes suppresseurs du cancer ou des modifications des cellules de défense pour les rendre capables de détruire les cellules malignes. Ces thérapies ciblées sont un défi pour élaborer la stratégie thérapeutique mais aussi pour l’industrie car il s’agit de médicaments vivants de production délicate.

Dans le brouhaha actuel, il faut à la France un cap et celui de la science est solide, basé sur des preuves. L’espérance de vie n’a jamais été aussi élevée n’en déplaise aux Cassandres mais nous pouvons faire mieux, beaucoup mieux. Le principe de précaution ne doit pas être détourné en principe de paralysie. Il faut accélérer. La génétique humaine comme toutes les disciplines médicales est en train de passer de l’observation minutieuse à l’intervention. Cette génétique interventionnelle (terme que je préfère à celui de manipulation génétique) est, à n’en pas douter le grand défi de la biologie, et de nombreux malades (enfants mais aussi adultes) espèrent. Ne les décevons pas. Ni par excès de peur, ni en refusant de choisir, ni parce qu’ils sont silencieux.

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