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Les gilets jaunes et le commerce parisien : Anne Hidalgo doit s’engager
©CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP

Journal de Paris

A Paris des centaines de commerçants et d'entreprises de service ont dû tirer un trait sur une partie de leur chiffre d'affaires.

Florence Berthout

Florence Berthout

Florence Berthout est maire divers droite du 5e arrondissement de Paris.

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Le mouvement des gilets jaunes revendique le droit pour chacun de vivre dignement de son travail. Paradoxe de cette vague contestataire : à Paris, où l’activité économique est censée battre son plein avant les fêtes de fin d’année, ce sont des centaines de commerçants et d’entreprises de service qui ont dû tirer un trait sur une partie - parfois vitale - de leur chiffre d’affaires. Le bilan économique de ces quatre samedis de guérilla urbaine est particulièrement lourd dans la capitale. 500 commerces de détail saccagés et pillés, des grands magasins et enseignes contraints de licencier ou de renoncer à des embauches saisonnières et de nombreux commerçants obligés de puiser dans leur trésorerie pour protéger leur établissement ou compenser la perte de recettes.

 Au-delà de ces conséquences directes, c’est bien évidemment l’image de la Ville lumière qui est durablement impactée. A lui seul, le secteur hôtelier déplore ainsi l’annulation de 35.000 nuitées.

Anne HIDALGO déclarait le 11 décembre qu’elle attendait que l’Etat accélère les procédures d’indemnisation, au risque de renvoyer à plus tard - et donc peut-être trop tard - le versement des compensations pour les dégâts causés. Or, la Maire de Paris doit et peut agir très vite dans les domaines de compétences qui sont les siens.

Elle peut ainsi dès à présent exonérer, pour quelques mois, les commerçants touchés des taxes parisiennes qu’ils supportent, à l’instar des droits de terrasses et de séjour qui ont respectivement augmenté de 33 % et de 125 % depuis le début de la mandature. 

Elle peut aussi immédiatement - même si le sujet continue de diviser sa majorité - autoriser le travail dominical durant les prochaines semaines, dans le cadre des « dimanches du maire ».

Elle peut enfin créer un fonds de garantie à destination des commerçants sinistrés pour financer les réparations, reconstituer leurs stocks et compenser la perte d’un tiers de chiffre d’affaires en moyenne. 

Répondant à l’appel du chef de l’Etat, la Maire de Paris a annoncé la tenue d’une « conférence de consensus » au mois de janvier. Espérons que, d’ici là, ces mesures soient opérationnelles pour soutenir avec efficacité nos commerçants. 

Paris ne doit pas être la victime expiatoire d’un mouvement national qui puise ses racines dans la crise profonde de notre modèle social, exacerbée par les maladresses du pouvoir exécutif

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