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Les ébats sexuels de Griveaux ? Mais on s'en branle !
©LIONEL BONAVENTURE / AFP

Histoire de cul

Il trompait sa femme : Et alors ? Il s'exhibait dans le plus simple appareil : et alors ?

Benoît Rayski

Benoît Rayski

Benoît Rayski est historien, écrivain et journaliste. Il vient de publier Le gauchisme, maladie sénile du communisme avec Atlantico Editions et Eyrolles E-books.

Il est également l'auteur de Là où vont les cigognes (Ramsay), L'affiche rouge (Denoël), ou encore de L'homme que vous aimez haïr (Grasset) qui dénonce l' "anti-sarkozysme primaire" ambiant.

Il a travaillé comme journaliste pour France Soir, L'Événement du jeudi, Le Matin de Paris ou Globe.

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L'ancien porte-parole du gouvernement ne sera pas maire de Paris. Il a renoncé à postuler à cette fonction. Ses vidéos intimes – filmées par lui-même – ont eu raison de ses ambitions. Les images qu'il destinait à une créature, qu'on suppose de rêve, devaient faire plaisir à cette dernière. Et beaucoup moins à Mme Griveaux. C'est elle qui est le plus à plaindre dans cette affaire.

Exit donc Griveaux. Et panique du côté de chez Macron. Par qui le remplacer ? Les candidats, à peu près assurés de subir une mémorable déculottée, ne se bousculent pas au portillon. Mais les tourments de Macron, on s'en branle aussi.

Reste la morale. La vraie morale qui dit qu'un homme et une femme peuvent et doivent rester libres dans leurs choix amoureux. Combien d'hommes n'ont jamais trompé leur femme ? Combien de femmes n'ont jamais trompé leur mari ?

Le cas Griveaux en dit beaucoup sur le monde cruel dans lequel on vit. Tout peut être filmé, tout peut-être enregistré. Et tout peut être relayé sur les réseaux sociaux. Ce n'est plus de la transparence mais du voyeurisme inquisitorial.

Il est tout à fait injuste que Griveaux soit tombé pour une histoire de cul. Le suffrage universel, et lui seul, aurait dû le tuer pour son arrogance et sa niaiserie. C'est bien lui, en proie à d'inquiétantes lubies, qui voulait déménager la gare de l'Est afin de la remplacer par un espace vert. C'est lui encore qui ignorait que le musée Carnavalet était fermé depuis des années. C'est lui aussi qui disait "tenir par les couilles" un de ses rivaux et c'est lui finalement qui est tenu par les couilles.

Le départ de Benjamin Griveaux nous prive d'un grand plaisir. Celui que nous aurions eu à voter contre lui. Et ça on s'en branle pas…

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